La Sepanso, association de protection de l’environnement, a analysé la mousse récupérée sur la plage de Biarritz après la tempête Amélie et elle se compose de molécules de détergents.
L'association de défense de l'environnement Sepanso a révélé ce vendredi les résultats des analyses de cette mousse prélevée début novembre, ils prouvent qu’elle provient de molécules de détergents pétrochimiques.
Un responsable local de la Sepanso (Société pour l’étude et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest), Michel Botella, précise que ces prélèvements sont symboliques, mais ils sont bien la preuve de la concentration en polluants chimiques dans les eaux littorales.
Ces analyses ont été plusieurs fois réclamées aux autorités en raison de mousses apparaissant sur le littoral de façon récurrente lors de fortes houles, Elles ont ainsi révélé la présence à très fortes doses de trois molécules (cationiques, anioniques, non ioniques) qui composent les gels douche, la lessive pour le linge et les produits pour lave-vaisselle. Le responsable ajoute qu’il ne devrait pas dépasser le microgramme par litre et nous atteignons les milligrammes, soit mille fois plus.
Un danger pour l’environnement
Michel Botella explique que les molécules de ces détergents passent le traitement des eaux usées, puis rejoignent le milieu fluvial et océanique, sachant que ces détergents étaient des perturbateurs endocriniens.
Pour les eaux de baignade, l’association demande depuis 1998 que les autorités prennent en compte ce cocktail chimique résultant de résidus médicamenteux, pesticides, détergents pétrochimiques, …
Pour ce responsable, qui a une formation en pétrochimie, la concentration de ces molécules devient de plus en plus importante au fur et à mesure des années.
Cette mousse, provient des détergents, se différencie de celle issue des éléments naturels qui se forment régulièrement sur le littoral.