Sélectionnée parmi 1600 projets, la réserve naturelle de Huilo Huilo remporte le concours international de tourisme responsable en associant protection environnementale et intégration des populations locales. Un lieu d’exception ou découvrir les forêts sauvages du bout du monde, tout en contribuant à leur préservation.
La meilleure destination durable du monde se cache en Patagonie
Sélectionnée parmi 1600 projets, la réserve naturelle de Huilo Huilo remporte le concours international de tourisme responsable en associant protection environnementale et intégration des populations locales. Un lieu d'exception ou découvrir les forêts sauvages du bout du monde, tout en contribuant à leur préservation.
Le tourisme durable, une tendance mondiale
Pour la première fois, le Chili fait partie des lauréats des Virgin Holidays Responsible Tourism Awards 2012, un concours international organisé dans le cadre du Salon mondial du tourisme de Londres, qui réunissait cette année plus de 4900 exposants.
Déclarée meilleure destination touristique durable mondiale dans la catégorie « préservation des communautés et de la vie sauvage », la réserve naturelle de Huilo Huilo s'est imposée face à 1600 projets touristiques internationaux.
Alexandra Peterman, directrice de la réserve, avait fait le déplacement en Angleterre pour assister à la cérémonie de remise des prix et souligne l'importance de cette distinction :
« Recevoir cette récompense est un grand pas en avant. Pour le Chili, il s'agit d'une chance unique de se positionner en tant que destination durable et de s’aligner sur la tendance mondiale. Dans ce genre de projet, le défi consiste à combiner une activité économique comme le tourisme à la protection de l'environnement et à l'intégration des communautés. »
Garder les emplois tout en conservant la biodiversité
À Huilo Huilo, l'objectif central était de préserver les 100 000 hectares de forêts patagoniques, destinés jusqu'à présent à l'exploitation industrielle du bois. Les différents projets touristiques développés à l'intérieur de la réserve ont conduit à la reconversion de 70 % des emplois au sein des populations locales.
L'initiative permet également de protéger diverses espèces endémiques de la région, comme le huemul, un cerf originaire de la cordillère des Andes menacée d'extinction. En répertoriant les espèces animales et végétales de la réserve, les biologistes ont déjà pu découvrir trois nouvelles variétés de fougères.
Loin de conduire à une dégradation systématique de l'environnement, le tourisme peut au contraire contribuer à sa protection, comme l'explique Alexandra Peterman :
« Nous voulions protéger ce lieu exceptionnel, et le tourisme a été la solution. Nous somme partis à l'envers : notre objectif était la préservation, et nous y sommes parvenus grâce au tourisme durable. »
Le projet contribuera à attirer les amoureux de la forêt au Chili : près de 70 % des touristes étrangers déclarent visiter le pays pour sa nature et ses paysages.