La Grande barrière de corail pourrait être incluse dans la nouvelle liste du patrimoine mondial en péril, devant être adoptée par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO le mois prochain au Cambodge.
La grande barrière de corail bientôt sur la liste rouge du patrimoine mondial ?
La Grande barrière de corail pourrait être incluse dans la nouvelle liste du patrimoine mondial en péril, devant être adoptée par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO le mois prochain au Cambodge. Le projet de décision dénonce « l’absence d’un engagement ferme et démontrable » de la part des autorités gouvernementales, en particulier concernant l’arrêt d’un projet de développement côtier qui pourrait nuire à la « valeur universelle exceptionnelle » du site.
" La liste de la honte"
Pour la sénatrice verte du Queensland Larissa Waters, la perspective de voir l’Australie figurer sur la « liste de la honte » est inquiétante. « L’Australie serait le seul pays développé au monde à compter un site du patrimoine mondial sur la liste des sites en péril. Ce serait une immense source d’embarras international et cela porterait un grand coup à notre industrie du tourisme », commente-t-elle.
D’après la sénatrice, les 54 000 emplois reposant sur la Grande barrière de corail et son industrie touristique pourraient être menacés par la décision si les touristes désertaient le lieu par peur de ne trouver qu’un récif saccagé. Elle précise que les revenus annuels du tourisme lié à la Grande barrière sont estimés à cinq millions de dollars australiens.
Des efforts de conservation en cours
Selon le ministre de l’environnement du Queensland, Andrew Powell, le rapport de l’UNESCO n’est pourtant pas uniquement porteur de mauvaises nouvelles puisqu’il reconnaît les mesures prises par le gouvernement pour préserver le récif. Le ministre cite entre autres les programmes de gestion de l’eau menés auprès des agriculteurs et le Partenariat pour un port sain à Gladstone. « Nous avons proposé 35 millions de dollars chaque année pour investir dans la protection du récif », précise-t-il. « Nous agissons pour le récif, nous continuerons à agir pour le récif et nous collaborons avec le gouvernement fédéral à cet effet. »
Le ministre fédéral de l’environnement, Tony Burke, précise en outre que certains engagements envers la protection du récif ne sont pas pris en compte dans le rapport de l’UNESCO, telle que l’attribution de 200 millions de dollars à la prochaine phase de préservation du récif.
Alors que le gouvernement fédéral et le gouvernement du Queensland étudient actuellement les recommandations de l’UNESCO en préparation des délibérations de juin, les groupes environnementaux appellent à l’arrêt de tout projet de développement dans la zone de la Grande barrière de corail.