Après des découvertes de gisements terrestres et marins importants, la Chine va continuer d’investir dans le domaine. Un autre axe de la politique énergétique d’un pays sous pression pour répondre à une demande qui explose …
La glace combustible en renfort du mix énergétique national
Après des découvertes de gisements terrestres et marins importants, la Chine va continuer d’investir dans le domaine. Un autre axe de la politique énergétique d’un pays sous pression pour répondre à une demande qui explose.
Les découvertes de gisements terrestres gigantesques d’hydrates de méthane sur les monts Qilian avaient éveillé le pays à cette source d’énergie. Celles, en fonds marins, annoncées fin 2010, continuent à encourager les autorités à explorer ses possibilités.
Le douzième plan quinquennal dont les grandes lignes ont été entérinées lors des assemblées tenues début mars, fait la part belle à cette source d’énergie communément appelée ‘glace combustible’. Ainsi, après les 800 millions de yuans (environ 86 millions d’euros) investis pendant les 5 années passées dans l’exploration en mer de Chine du sud, l’investissement va être augmenté pendant les 5 années qui viennent.
Selon les scientifiques, les réserves découvertes l’année dernière correspondraient à 50% de toutes les réserves de pétrole, charbon et gaz naturel découvertes jusqu’à présent par le pays. Un potentiel énorme alors que ces découvertes ont été faites ‘accidentellement’ lors de missions de forage pour des champs de gaz naturel. Mais cela reste un potentiel, car l’extraction et l’exploitation de la glace combustible pose d’importants défis techniques. En premier lieu desquels, la libération potentielle d’énormes quantités de méthane, gaz à effet de serre des plus polluants.
Ceux qui s’inquiètent de ces risques pourront cependant se rassurer. Alors que la Corée du Sud ou le Japon se préparent à exploiter leurs propres réserves, respectivement en 2010 et 2015, la Chine met la barre plus loin. L’exploitation commerciale de cette source d’énergie ne pourrait pas venir avant 2025 selon le paragraphe qui y est consacré dans le douzième plan. Ca laisse le temps aux scientifiques de résoudre les problèmes de capture des gaz relâchés. Mais en attendant l’arrivée de centrales électriques qui fonctionnent à la glace, il faudra encore compter sur le charbon, le pétrole et surtout, le nucléaire…