Un projet pharaonique aux proportions du fameux barrage des Trois-Gorges a été lancé à 200 kilomètres au nord de Shanghai. Ces éoliennes, érigées au sol, en zone intertidale, et en offshore, devraient constituer un parc de près de 1,5 gigawatts d’ici 2020.
La Chine pose la première pierre des "Trois-Gorges" de l’éolien
Un projet pharaonique aux proportions du fameux barrage des Trois-Gorges a été lancé à 200 kilomètres au nord de Shanghai. Ces éoliennes, érigées au sol, en zone intertidale, et en offshore, devraient constituer un parc de près de 1,5 gigawatts d’ici 2020.
Le complexe sera érigé sur la municipalité de Rudong, située dans la province du Jiangsu. La cérémonie de pose de la première pierre du chantier s’est déroulée le 21 juin. Cependant, le chantier de la zone expérimentale intertidale avait débuté dès juin 2009, et les deux premières éoliennes ont été reliées au réseau l’année dernière.
Le succès du raccordement de cette première partie a permis de confirmer le projet qui est appelé par la presse chinoise le ‘Trois-Gorges de l’éolien’, en référence au plus gros barrage hydraulique du monde. En effet, ce chantier gigantesque devrait à terme aboutir à un complexe d’une capacité de 1.450 MW. Et ainsi créer la plus grande ferme d’éoliennes offshore d’Asie.
Un investissement en milliards de yuans
Les travaux seront menés suivant des phases bien distinctes. La première tranche, correspondant à un investissement de 2.539 milliards de yuans (environ 276 millions d’euros) et dont la première pierre a donc été posée le 21 juin, va permettre l’installation de 150MW de nouvelles capacités. Ensuite, la seconde phase devra donner 700MW en 2015. La troisième et dernière phase, planifiée pour 2020, aboutira aux 1.450 MW finaux.
Cet investissement aux proportions de la Chine est un nouveau signe des avancées sérieuses du pays en matière d'énergies renouvelables. Récemment, le fabricant d’éoliennes Sinovel déclarait avoir développé une éolienne d’une capacité de 6MW. On ne sait pas encore si elle sera installée à Rudong. Mais quoiqu’il arrive, les avancées technologiques et les autorisations pour des investissements massifs vont dans le bon sens.