Les problèmes liés à l’environnement, notamment le smog, et à la congestion du trafic dans les grandes métropoles chinoises.
La Chine en manque (de grandes métropoles)
Les problèmes liés à l'environnement, notamment le smog, et à la congestion du trafic dans les grandes métropoles chinoises.
Vouloir quitter Beijing, Shanghai et Guangzhou, les trois métropoles économiques situées respectivement au nord, à l'est et au sud de la Chine, est devenu parmi les principaux sujets de conversation en Chine.
Un nouveau point de vue a été récemment évoqué par un expert chinois d'urbanisation lors du Forum annuel de Davos (Suisse) : en Chine, les grandes métropoles ne sont pas très nombreuses, au contraire, elles manquent cruellement au pays. Dans la démarche de l'urbanisation du pays, ils sont nombreux à se déplacer et vivre dans les grandes villes ou métropoles.
La Chine et les grandes métropoles
En terme de capacité de réception de la population, ces grandes municipalités représentent un espace important, dans le processus de l'urbanisation à l'avenir, qui, en attirant davantage de ressources, a la responsabilité d'accueillir plus de personnes, selon M. Li Tie, directeur du Centre pour le développement urbain (CCUD) de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR).
Pour répondre aux soupçons sur l'incapacité des métropoles d'accueillir plus de personnes, Li Tie a cité l'effet de répulsion d'une ville lorsqu'elle a obtenu un grand nombre de ressources de qualité qu'elle n'est plus en mesure de partager avec les nouveaux venus. C'est une grande question sur la restructuration de l'économie chinoise, a-t-il ajouté.
Un plan national d'urbanisation très attendu
Avec une population de 1,36 milliards de personnes dont 0,71 à 0,72 urbaines, la Chine fait face à la question clé de comment répartir sa population urbaine, étant donné que la plupart des personnes choisissent de se rendre dans de grandes villes où il y a plus d'opportunités et un meilleur profit. C'est le résultat du choix du marché et non pas de la réglementation du gouvernement, a fait remarquer Li Tie, qui pense que la migration de la population n'est pas à contrôler, en laissant faire les lois du marché, et le gouvernement de jouer pleinement son rôle de guide par la mise en place de mesures administratives.
Quant au plan national d'urbanisation très attendu, le responsable a plutôt conseillé de l'interpréter de deux manières.
Premièrement, c'est le lien équilibré entre la croissance en nombre et en qualité. Il faut résoudre les problèmes des travailleurs migrants, en ce qui concerne la réforme du système du hukou (enregistrement des ménages) et l'accès aux services publics qui y sont liés. Si cela n'est pas résolu, l'urbanisation ne sera pas du tout effective.
Deuxièmement, il s'agit du développement durable des villes. Selon Li, les villes chinoises ont pu se transformer avec l'essor de l'économie. En parallèle de leur développement, ces lieux sont confrontés à de graves problèmes de pollution et à la congestion du trafic, caractérisés par une intensité et une efficacité très faibles.
Un plan pour une urbanisation concentrée sur l’intégration des ouvriers migrants
Ce mode de croissance robuste occupe d'une part les terres agricoles, mais donne aussi lieu à une augmentation significative d'infrastructure urbaine, ce qui pose un sérieux problème au niveau du gaspillage des ressources. D'après Li, le nouveau mode d'urbanisation doit être centré sur les personnes, en réglant les difficultés liées aux services publics, à la durabilité du développement et à l'utilisation intensive des ressources.
Bien que la population urbaine chinoise (51,27% du total) ait dépassé pour la première fois la population rurale en 2012, un nombre considérable de nouveaux citadins ne possède pas de "hukou", le livret d'enregistrement de résidence urbaine.