La crise de la biodiversité semble avoir été largement sous-estimée : 35% des espèces indigènes néo-zélandaises pourraient avoir disparu dans les quelques décennies à venir !
La biodiversité menacée d’extinction de masse !
La crise de la biodiversité semble avoir été largement sous-estimée. 35% des espèces indigènes néo-zélandaises pourraient avoir disparu dans les quelques décennies à venir !
C’est une vraie nature morte qui a été dépeinte lors de la conférence annuelle de la Forêt et des Oiseaux à Wellington cette semaine. La Nouvelle-Zélande a atteint la situation de crise pour la faune et la flore, surtout les espèces indigènes. S’il est encore temps de réagir, ce ne serait que pour limiter les dégâts. Mais le mal est déjà fait, de manière irrémédiable.
La politique de protection actuelle concentre ses efforts sur quelques espèces comme le kiwi ou le kakapo (deux oiseaux emblématiques du pays) et ignore les autres. C’est un système classique, selon Mike Joy, le chercheur universitaire qui a donné l’alerte. On "attend" qu’une espèce atteigne la limite du danger extrême pour investir sans compter dans sa protection, probablement en vain et au détriment de tout le reste.
Près de 3.000 espèces en danger
Avec les coupes budgétaires dues à la crise économique, le schéma est accentué et la situation alarmante actuelle était tout à fait prévisible.
Tous les mammifères et batraciens de Nouvelle-Zélande sont maintenant en risque d’extinction, ainsi que 30 à 60% des autres espèces, soit 2.788 espèces au total. Le seul pays dans une situation encore plus grave est l’Afrique du Sud.
Néanmoins, le Département de Protection de l’Environnement local développe en ce moment un programme dans lequel plus d’espèces seraient observées et protégées ; plus que les 200 actuelles.
Publicité mensongère
La Nouvelle-Zélande revendique régulièrement son statut de pays "100% pur", vert et propre, en particulier pour sa propre promotion touristique. En visite en Grande-Bretagne, son Premier Ministre avait d’ailleurs été critiqué pendant une émission télévisée pour l’usage de cette image, quand les chiffres montrent une réalité bien différente. John Key s'est alors justifié par une étude plaçant son pays au deuxième rang après l’Islande en ce qui concerne la qualité de l’eau.
C’est l'un des écueils avant de pouvoir initier une véritable action. Les sources d’information sont souvent incomplètes ou inconsistantes. 80% des sites testés dans l’étude citée par le Premier Ministre sont en effet des sites de contrôle, jamais affectés par les activités agricoles et la pollution industrielle.