Sierra Leone : « Journée mondiale des toilettes » : Les enfants à la tête d’un changement d’habitudes
« Journée mondiale des toilettes » : Les enfants à la tête d’un changement d’habitudes
2,5 milliards d’humains font encore leurs besoins dans la nature. Des enfants africains essaient de faire passer un message pour davantage d’hygiène dans leur communauté.
Des maladies liées à un manque d’hygiène
Le 19 novembre est la journée mondiale des toilettes. Elle est destinée à briser le tabou autour des toilettes et à attirer l’attention sur le manque d’hygiène vécu au quotidien par d’innombrables humains. De nombreux dangers sont liés au manque d’hygiène et au manque de toilettes : des diarrhées qui peuvent être très sévères, des blessures sur les pieds qui s’infectent, des morsures de serpent.
Des écoles au premier plan
Mais désormais, un programme appellé le “School-Led Total Sanitation » (SLTS) (Salubrité totale apprise à l’école) essaie de changer les choses. L’école TDC Primary School à Masaka est une des 6 écoles dans le district de Tonkolili à prendre part à un projet appelé WASH (Water, Sanitation et Hygiene en anglais). Le projet aide les écoles à construire des latrines et à faire passer le message de l’hygiène aux enfants.
Les 12 enfants du club WASH Club, et 3 professeurs ont reçu une formation intensive et dépassent les limites de l’école pour faire passer le message à leurs communautés. Leurs démonstrations ont aidé les autres villageois de Masaka à visualiser le lien entre défécation et maladie.
Un village qui a su entendre la voix du progrès
Pour la première fois, le village a construit des latrines et des endroits où se laver les mains. Chaque foyer a ses propres latrines et il est interdit de déféquer ailleurs. Mais le travail du club WASH n’est pas fini.
Memunatu, 14 ans, témoigne :
““La différence dans nos vies, l’école et les villages est énorme. Avant le programme, on ne savait pas comment nettoyer. Maintenant on a compris que la santé était liée à la propreté. Parfois, nous faisons le tour du village pour être sûrs que tout le monde a construit des latrines. Et pour qu’ils les finissent. Nous leur conseillons aussi de balayer autour de leurs toilettes et de leur habitation, et de toujours couvrir les ouvertures des latrines. On passe de maison en maison. ”
Les enfants commencent aussi à aller plus loin. Le principal de l’école M. Kamara explique :
“Ils vont dans les villages des environs pour parler aux gens et leur dire comment éviter les maladies. Parfois ils chantent et ils utilisent aussi un mégaphone pour leurs expéditions. Ils font des mimes pour être sûrs que tout le monde comprenne ce qu’il a à faire.”
Memenatu ne veut pas abandonner le Club WASH :
« Je veux continuer car après qu’on ait creusé une latrine, plus personne dans ma maison n’a eu de maladies. C’est pour ca que j’aime ce projet.”