L’information pourrait presque faire rire. Pourtant c’est la très sérieuse revue Polar Biology qui rapporte de multiples cas d’agressions sexuelles de manchots, par des otaries, en Antarctique.
Les chercheurs peinent encore à expliquer un tel phénomène. La nature est certes imprévisible, mais les relations sexuelles inter-espèces extrêmement rares. C’est pourtant ce qui se déroule sur la banquise de l’île Marion, entre l’Afrique et l’Antarctique, où des chercheurs ont pu observer un spectacle insolite.
Des agressions sexuelles d'otaries sur des pingouins
La très sérieuse Polar Biology rapporte en effet qu’à plusieurs reprises, ils avaient observé des manchots royaux (Aptenodytes patagonicus), l’espèce de pingouins la plus commune dans cette région du globe, se faire agresser sexuellement par des otaries à fourrure d’Antarctique (Arctocephalus gazella).
Un comportement émergent pour les scientifiques
D’après les scientifiques, le mode opératoire des otaries est le même à chaque fois. L’otarie traque un manchot, le capture, le soumet, pour finalement tenter un accouplement. Un procédé répété à de nombreuses reprises selon les chercheurs, et déjà mis en exergue par une précédente observation. L’équipe scientifique à l’origine de l’article paru dans Polar Biology parle même de « comportement émergent ».
Une carence d'otaries femelles en Antarctique
Les chercheurs n’ont toujours pas d’explication sérieuse à fournir, quant à de tels comportements. Cependant ils mettent en avant deux hypothèses : le manchot serait vu comme une récompense pour ses agresseurs, ou bien l’agression sexuelle serait la conséquence de la privation, du manque d’un partenaire sexuel pour l’otarie. La population mâle d’otaries sur l’île serait, d’après les chercheurs, en pleine expansion, au détriment des femelles.