Suite à la torture et à l’exécution d’une prétendue sorcière ayant récemment fait les gros titres de la presse nationale, un membre de la Commission de réforme du droit de Papouasie-Nouvelle-Guinée appelle à des mesures législatives pour éviter que les décès inexpliqués ne donnent lieu à des chasses aux sorcières.
Halte à la violence envers les femmes accusées de sorcellerie
Suite à la torture et à l’exécution d’une prétendue sorcière ayant récemment fait les gros titres de la presse nationale, un membre de la Commission de réforme du droit de Papouasie-Nouvelle-Guinée appelle à des mesures législatives pour éviter que les décès inexpliqués ne donnent lieu à des chasses aux sorcières.
Croyances populaires et violence envers les femmes
Récemment, une jeune femme nue, ligotée et torturée était arrosée d’essence et brûlée dans la rue principale de Mount Hagen, la troisième ville de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Prise à partie par la foule, elle était accusée de sorcellerie, suite à la mort subite d’un jeune garçon dans un hôpital voisin.
« C’est la première [exécution] jamais publiée en première page d’un journal, mais il y eu de tels cas à Goroka, Lae, Chimbu ; et oui, cela se produit », déclare Malakai Tabar, politicien papou et membre de la Commission de réforme du droit. Il propose des mesures législatives pour faire cesser ces actes de violence.
Des autopsies contre les autodafés
« Le problème est que lorsqu’une personne décède, il devrait exister un processus selon lequel cette personne doit être amenée à l’hôpital et une autopsie réalisée. Les parents du défunt devraient être informés que la personne est morte d’hypertension, ce genre de chose, d’une crise cardiaque… qu’elle n’a jamais était tuée, qu’elle n’a jamais été empoisonnée, que ce n’est pas de la sorcellerie », explique Tabar.
Pour le politicien, si les lois n’ont pas d’influence sur les croyances, les autopsies pourraient rendre plus difficiles les accusations de sorcellerie lorsqu’une personne meurt subitement.