L’emprisonnement de la directrice de Greenpeace Argentine et de 50 activistes militant contre l’entreprise minière Barrick Gold a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que les autorités ont rapidement décidé de relâcher les manifestants …
Greenpeace a pu compter sur les internautes pour protéger les glaciers
L’emprisonnement de la directrice de Greenpeace Argentine et de 50 activistes militant contre l’entreprise minière Barrick Gold a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que les autorités ont rapidement relâché les manifestants. Ceux-ci dénoncent la pression exercée par la multinationale afin d’empêcher l’application de la loi de protection des glaciers.
Enchaînés à des containers sur les chemins d’accès aux mines de Veladero et de Pascua Lama, les membres de Greenpeace se sont rapidement fait déloger par les autorités de la province de San Juan, pour atterrir dans les cellules du commissariat le plus proche, dans la ville de Rodeo.
Ils étaient venus défendre la Loi des Glaciers, un texte voté l’année dernière par le parlement, dont l’exécution reste en suspens en raison d’actions judiciaires entreprises par le gouvernement de San Juan, en l’attente d’une décision de la Cour Suprême.
Greenpeace accuse la multinationale canadienne de faire pression sur le gouvernement afin de bloquer l’application de cette loi, qui interdit toute activité minière polluante à proximité des glaciers.
Dans leur combat, les activistes ont pu compter sur l’aide des membres de Twitter et Facebook avec la publication en temps réel de photos et vidéos montrant le sort réservé aux activistes par les autorités. Ces images ont été vues par plus d’un million de personnes, assurant une couverture importante de l’évènement. Selon Greenpeace, la photo de Eugenia Testa, la directrice incarcérée, a été partagée par les plus de 10 000 membres des réseaux sociaux.
Sur Twitter, Barrick Gold s’est rapidement converti en un trending topic ('mot-clic à la mode'), et la dénonciation de Greenpeace à l’encontre de l’entreprise a fait partie des sujets les plus discutés sur la toile en Argentine au cours des derniers jours.
La célèbre ONG affirme qu’en un seul jour, plus de 40 000 personnes ont envoyé un mail à Barrick Gold pour exiger qu’elle cesse d’entraver l’application de la Loi des Glaciers, tandis que des centaines de militants ont protesté en appelant directement les bureaux de l’entreprise à Buenos Aires et San Juan.
La pétition réclamant l’application de la loi peut être signée en ligne sur le site greenpeace.org.ar.