L’Afrique est à la mode au niveau international. Le rapport du Boston Consulting Group (BCG), The African Challengers, prouve que l’économie africaine est celle qui a le plus progressé …
Globalisation et Angolanisation
L'Afrique est à la mode au niveau international. Le rapport du Boston Consulting Group (BCG), The African Challengers, prouve que l'économie africaine est celle qui a le plus progressé en 2009. 40 entreprises ont été sélectionnées (parmi elles deux Angolaises, BAI et Sonangol) pour avoir connu une croissance supérieure à celle de leurs consœurs internationales. Une analyse des performances angolaises et des défis qui restent encore à relever.
Les bons résultats de l'Afrique en 2009 s'expliquent d'abord par la faible globalisation de ses économies. Dans un contexte de crise financière internationale, il est donc logique que le continent se soit mieux sorti des soubresauts qui affectent le monde. L'Afrique possède peu de marques globales. Or, on le sait, la concurrence favorise l'innovation, le service au client, la productivité. Ce n'est pas un hasard si les deux secteurs les plus dynamiques de l'économie angolaise - banque et télécommunications - sont ceux où la concurrence est la plus forte.
Ainsi, les analystes du BCG suggèrent que les partenariats entre les entreprises nationales et les meilleures entreprises mondiales de chaque secteur soient encouragées. Il en est de même pour les ressources humaines. A l'image des États-Unis qui attirent dans ses Universités les meilleurs professeurs et élèves, l'Angola doit savoir attirer les talents, et les retenir. C'est cette main-d’œuvre extrêmement qualifiée qui fait défaut au pays. Pour résumer : attirer des cerveaux et non pas des muscles.
Ceci n'est pas incompatible avec une politique de formation de hauts cadres angolais pour diriger les grands projets nationaux. C'est ce que le rapport appelle 'l'angolanisation', une politique qui a fait ses preuves, notamment, dans le secteur pétrolier. Les multinationales investissant en Angola ont été incitées par le gouvernement à former du personnel angolais. C'est ainsi qu'est apparue une nouvelle génération de spécialistes angolais de classe mondiale (la plupart ayant d'abord étudié puis travaillé à l'étranger). Le processus prend néanmoins du temps et il est indispensable que le gouvernement signe des accords avec les multinationales afin que celles-ci s'engagent à incorporer des travailleurs nationaux et investissent en formation et ressources humaines, quels que soient les secteurs. L'angolanisation est un facteur-clé de succès pour le pays dans cette course au développement et à la globalisation.