Une étude menée par la FAO (section Agriculture et Alimentation de l’ONU) en coopération avec Itaipu Binacional affirme que les déjections animales provenant des élevages brésiliens peuvent …
générer de l’énergie à partir de déjections animales devient une réalité
Une étude menée par la FAO (section Agriculture et Alimentation de l'ONU) en coopération avec Itaipu Binacional affirme que les déjections animales provenant des élevages brésiliens peuvent subvenir aux besoins énergétiques d'une ville de 4,5 millions d'habitants. Cela représente un potentiel énergétique de 3.300 Mégawatts.
En termes financiers, les calculs montrent que cette énergie pourrait rapporter 650 millions d'euros par an. Sans compter les économies d'énergie pour les éleveurs qui avoisineraient 1 milliard d'euros par an !
Pour cela, les exploitations ont besoin de se doter d'un bio-transformateur capable de convertir la biomasse recueillie en gaz combustible et en engrais, par le biais d'un processus de fermentation. Au delà de la production d'électricité, cette technologie permet de réduire les émissions de gaz polluants contenus dans les déjections. Selon l'étude, cette réduction pourrait atteindre 71,3 millions de tonnes de CO2.
Et tout ceci n'est pas qu'une simple hypothèse. Certains exploitants ont déjà investi dans l'achat de bio-transformateurs et y trouvent leurs comptes. C'est le cas de la ferme laitière Fazendo Iguaçu, dans l'État du Parana. Le bio-transformateur a coûté près de 175 000 euros mais Tiago Sossela, fils du propriétaire, tirent des conclusions positives après la conversion de 150 tonnes de déjections :
Nous avons fait une économie de 25%. En plus, l'excédent d'énergie produite est vendue à la COPEL (distributeur local d'électricité). L'idée est tellement concluante que nous avons déjà prévu le renouvellement de notre machine actuelle, capable de produire 33 kw/h, par une autre plus puissante.
La FAO et Itaipu Binacional soutiennent l'adoption de cette alternative énergétique pour le Brésil. Et le rapport de montrer une comparaison avec l'usine hydroélectrique de Jirau sur le fleuve Madeira. Elle devrait générer une quantité d'énergie équivalente à celle qui pourrait provenir des déjections, mais en engendrant des impacts sur l'environnement et pour un coût d'investissement estimé à 5,5 milliards d'euros.