Après avoir échoué à leur imposer l'interdiction de jeter les invendus, le Conseil Constitutionnel ayant censuré ce pan de la loi sur la Transition Energétique, Ségolène Royal en appelle au bon coeur des distributeurs et des enseignes. En menaçant les marques de dévoiler qui ne va pas s'engager contre le gaspillage alimentaire.
Le Conseil Constitutionnel a censuré, pour des raisons de procédure, l'obligation des enseignes de donner leurs invendus au lieu de les jeter. Une disposition importante pour lutter contre le gaspillage alimentaire et sur laquelle Ségolène Royal comptait beaucoup. Du coup, à défaut de l'imposer, la ministre de l'Ecologie lance un "contrat".
Le contrat vise à faire s'engager les marques et les distributeurs et il est une solution à l'amiable. En cas de désaccord la ministre va proposer une nouvelle loi, mais elle espère que ce contrat fonctionnera.
D'autant plus qu'elle a une technique pour convaincre les marques : " Les grandes marques de distribution qui ne voudront pas s’engager dans ce contrat, je le ferai savoir. Je pense que ça ne leur fera pas une bonne publicité, parce que les citoyens sont conscients du scandale du gaspillage alimentaire" a-t-elle déclaré.
Pour faire signer ce contrat et discuter avec les principaux concernés, elle annonce également une réunion au ministère de l'Ecologie pour le 27 août 2015. Dans l'idéal, Mme Royal espère que les marques donneront leurs invendus à des associations comme les Restos du Coeur plutôt que de les détruire en y versant dessus de la javel.
En faisant pression sur leur image de marque, Ségolène Royal a de bonnes chances de réussir... mais rien n'est encore joué.