Lors de sa récente déclaration de politique générale, François Bayrou a suscité des réactions critiques en omettant complètement de mentionner l’urgence climatique, un sujet de grande importante pour les défenseurs de l’environnement. Anne Bringault, du Réseau Action Climat, déplore un manque flagrant de reconnaissance des enjeux climatiques actuels.
François Bayrou critiqué pour avoir ignoré l’urgence climatique dans son discours de politique générale
Un silence inquiétant pour Réseau Action Climat
Au cours de son discours qui a duré une heure et demie, le Premier ministre n'a pas une seule fois fait référence à la crise climatique mondiale. Ce silence a été particulièrement remarqué par les acteurs engagés dans la lutte contre le changement climatique. Le réseau Action Climat, qui regroupe 27 associations, a exprimé son inquiétude face à cette omission de taille.
Anne Bringault, directrice des programmes de l'ONG, a qualifié ce manque de mention comme un « exploit » décevant de la part du Premier ministre. Pour elle, cette absence signale un manque de compréhension des impératifs environnementaux qui demandent une action urgente et concertée. " François Bayrou n'a pas du tout compris l'urgence climatique et l'importance de la transition écologique ", a déploré mercredi 15 janvier Anne Bringault sur France Inter.
Des priorités contestées
Dans son discours, François Bayrou a mis l'accent sur le nucléaire et la géothermie comme moyens de décarboner le secteur énergétique, négligeant des aspects cruciaux comme les énergies renouvelables et la rénovation énergétique des bâtiments. Cette approche a suscité la critique des défenseurs de l'environnement qui voient dans ces autres leviers des solutions indispensables à une véritable transition écologique.
" Sur la transition écologique, il est resté bloqué dans l'ancien monde ", a ajouté la directrice de l'ONG. Le focus mis sur le nucléaire au détriment des énergies renouvelables et de la sobriété énergétique est vu par beaucoup comme un ancrage dans des pratiques dépassées. Cette orientation soulève des préoccupations quant à la capacité du gouvernement à embrasser pleinement les changements nécessaires pour répondre efficacement à la crise climatique.