Même si la proposition de la Commission européenne est favorable à un assouplissement de la réglementation concernant l’utilisation du glyphosate, le gouvernement français lui s’oppose.
Le glyphosate a été retiré de la vente en France depuis le début de l’année 2017 pour les collectivités, cet herbicide composant du célèbre Roundup et sera selon le Premier ministre, interdit aux particuliers au 1er janvier 2019. Il pourrait peut-être même totalement sortir du marché français pour 2022.
Edouard Philippe, le Premier ministre a affirmé au mois de juillet que la France votera contre « la ré-autorisation du glyphosate pour 10 ans », une mesure proposée par la Commission européenne. Lundi 25 septembre, le Premier ministre a souligné qu'une durée de dix ans pour la ré-authorisation est considérable sachant les incertitudes qui subsistent sur le glyphosate. Edouard Philippe a également déclaré que la vente de ce produit sera interdite également aux particuliers dès le 1er janvier 2019. Il a également exprimé la volonté du gouvernement de réussir à obtenir avant la fin du quinquennat des progrès significatifs vers l’interdiction de l’usage des substances dangereuses et tendre vers une agriculture moins dépendante des pesticides.
Un plan de sortie pour les exploitations agricoles
Pour ce qui est du secteur agricole, le Premier ministre a interrogé les ministères de l'agriculture et de l'alimentation ainsi que celui de la transition écologique et solidaire de lui présenter d'ici à la fin de l’année et en fonction des conclusions des États généraux de l’alimentation, les conditions d’un plan de sortie du glyphosate, tout en prenant en considération l’état de recherche et des alternatives possibles pour les agriculteurs.
L'objectif du gouvernement, une fois sa position arrêtée, est de la comparer à celles de la Commission et des autres états membres afin de trouver les conditions d’une transition raisonnable vers la sortie du glyphosate.