Le Brésil a décidé de légiférer la distribution des sacs plastiques dans le commerce. Rio sera le premier État du pays à appliquer la loi, qui ne bannit pas encore totalement les sacs mais qui est un premier pas vers une disparition progressive.
enfin une loi contre le fléau des sacs plastiques
Le Brésil a décidé de légiférer la distribution des sacs plastiques dans le commerce. Rio sera le premier État du pays à appliquer la loi, qui ne bannit pas encore totalement les sacs mais qui est un premier pas vers une disparition progressive.
Les mesures contre la prolifération
Carlos Minc , le Ministre de l’environnement a lui-même choisi la symbolique plage d’Ipanema pour venir y distribuer des sacs recyclables. Pour lui, la situation ne peut plus durer. Il espère qu’en 2010 les brésiliens diminueront de 1,5 milliard leur consommation de sacs qui s’élève à 12 milliards par an.
Pour cela, il va obliger les chaînes de supermarchés à proposer des alternatives au traditionnel sac en plastique et à offrir des réductions (3 centimes par lot de 5 produits achetés) au client n’en utilisant pas.
Le recyclage sera aussi récompensé et celui qui ramènera 50 sacs plastiques se verra offrir 1 kg de riz ou de haricots.
L’objectif est de faire évoluer les mentalités et de changer les habitudes des brésiliens qui se servent des sacs comme poubelles domestiques ou qui les jettent négligemment sans les trier. Les supermarchés vont devoir s’adapter à cette nouvelle loi qui leur laisse néanmoins jusqu’à 2012 pour en appliquer strictement les règles.
Les réactions des acteurs privés
Certaines, comme Carrefour, ont déjà anticipé la loi, appliquant des mesures qui visent à supprimer totalement les sacs d’ici 2014, comme c’est le cas dans ses magasins européens et chinois. Le groupe se montre confiant, estimant le consommateur brésilien assez mature et réceptif au changement. Walmart offre déjà des réductions aux clients ne demandant pas de sacs en caisse. Cette simple mesure aurait déjà retiré de la circulation plus de 16 millions de sacs en un an.
Le Groupe Pão de Açúcar n’a en revanche pas encore fait le pas, même s’il se défend de ne pas s’intéresser à la question.
Fernanda Daltro, coordinatrice du programme gouvernemental Saco é um Saco (les sacs, quelle plaie), estime que la loi va obliger les brésiliens à une prise de conscience et les faire sortir de leur confort.
Elle incite ses concitoyens à adopter de nouvelles habitudes et des geste simples : acheter certains produits comme le riz en sac de 5 kg, éviter les emballages individuels (notamment pour les biscuits), utiliser une grande poubelle plutôt que des petits sacs plastiques, emporter son panier au marché, etc