La Placentophagie – manger le placenta après l’accouchement – est habituel chez les mammifères mais pas chez les êtres humains. Cependant un mouvement de femmes qui souhaitent désormais manger leur placenta pour « ses soi-disant » bienfaits se développe.
Faut-il manger son placenta?
La Placentophagie - manger le placenta après l'accouchement - est habituel chez les mammifères mais pas chez les êtres humains. Cependant un mouvement de femmes qui souhaitent désormais manger leur placenta pour « ses soi-disant » bienfaits se développe.
Entre le dégout et la logique, les partisans de la placentophagie expliquent que cette pratique aide à renforcer le lien mère-enfant, peut protéger de la dépression post-accouchement, et peut aider le corps à se remettre plus vite.
Le placenta contient, des opiacés naturels qui, selon certains scientifiques, peuvent atténuer certaines douleurs post-partum, ainsi que des nutriments et des hormones aux vertus bénéfiques.
Pourquoi les humains ne mangent pas leur placenta?
Même si cette tendance se renforce, ce n'est pas une pratique instinctive chez l’homme comme c’est le cas chez les autres mammifères. Pourquoi? La réponse est simple : personne ne sait vraiment.
Une raison évoquée, par certains chercheurs, serait que les mammifères le mangent afin de reconstituer les éléments nutritifs perdus lors de l’accouchement comme les protéines et le fer. Alors que l’humain en raison de son alimentation diversifiée n’en éprouve pas la nécessité.
D’autres scientifiques pensent que l’ingestion du placenta n'a rien à voir avec son aspect nutritif, mais que cet instinct est dicté par l’obligation de nettoyer la zone de naissance afin de ne pas attirer les prédateurs. Chez les humains qui donnent vie en milieu hospitalier ou à domicile, il n'y a pas vraiment urgence à protéger son bébé des prédateurs sauvages.
Le Mouvement Moderne « Placentophagie »
Depuis les années 1970, manger son placenta fait partie intégrante des médecines alternatives, et de nombreuses femmes demandent à garder leur placenta après l'accouchement. Généralement, les mères font appel à un spécialiste qui le cuisine ou le déshydrate afin de pouvoir l’ingérer pendant plusieurs semaines voire des mois.
Les gélules à base de placenta sont le moyen le plus courant de le prendre. En effet, le placenta est déshydraté, broyé et encapsulé. Certaines femmes le ramènent parfois à la maison, le congèle et en mettent quelques morceaux dans leurs smoothies du matin.
Il n'existe aucune recherche démontrant que la consommation de placenta aurait de quelconques bénéfices pour l’être humain. Les témoignages sont plus anecdotiques.
Par exemple, dans son livre Vegan Pregnancy Survival Guide écrit par Sayward Rebhal, l’auteure raconte comment de manger son placenta l’a aidée à retrouver son énergie après l'accouchement:
« Certains peuvent prétendre que ce n’était qu’un effet placebo, à quoi je réponds:« Qu’importe? Cela a marché et c'était formidable ! »