Des scientifiques australiens se penchent sur la possibilité d’exploiter l’énergie solaire pour provoquer la pluie.
Faire la pluie avec le beau temps
Des scientifiques australiens se penchent sur la possibilité d’exploiter l’énergie solaire pour provoquer la pluie.
Le pouvoir réfrigérant des panneaux solaires
Une équipe de spécialistes des changements climatiques de l’Organisation de la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO) étudient l’impact possible qu’un vaste parc de panneaux photovoltaïques peut avoir sur les précipitations, et l’éventualité de s’en servir.
« Si l’on construit une grande batterie de panneaux solaires, on crée en réalité un grand réfrigérateur car on absorbe l’énergie qui sinon toucherait le sol. L’écart de température en résultant, s’il est suffisamment important pour atteindre la bande de précipitations, pourrait, dans des conditions favorables, provoquer des précipitations. », explique John Ried du groupe Game Changer Ventures qui finance la majeure partie de l’étude.
Les panneaux solaires pourraient être construits de manière à amplifier ou réduire leur impact. Le dessous des panneaux pourrait par exemple être réfléchissant de manière à pouvoir inverser l’effet réfrigérant par un simple pivotement.
Espoirs et implications environnementales
D’après John Ried, il pourrait falloir déployer des panneaux solaires sur une superficie de 100 kilomètres carrés. Bien que cela semble appartenir au royaume de la science fiction, il soutient que l’espoir de provoquer la pluie et d’étendre la superficie des terres cultivables, ainsi que de produire une électricité précieuse, suffit à justifier que l’on étudie la question. « Si cela semble marcher, ce sera le plus grand projet que l’Australie a jamais connu », déclare-t-il.
L’étude pourrait intéresser d’autres régions du monde, notamment les défenseurs du projet de parc solaire de 500 mégawatts au Maroc visant à alimenter l’Europe.
Les premiers résultats de l’étude de la CSIRO seront dévoilés lors de la conférence de la Société australienne de météorologie et d’océanographie en février 2013. Ils apporteront en outre une réponse aux inquiétudes environnementales concernant les possibles effets nuisibles de l’implantation de panneaux solaires à grande échelle.