Introduit il y a 20 ans sur l’île caribéenne, l’iguane est accusé de ravager les récoltes, de provoquer des coupures de courant et même de retarder les avions. L’État tente de contrôler la prolifération de cette espèce invasive.
Face à l’invasion des iguanes verts… on exporte sa viande en masse
Introduit il y a 20 ans sur l’île caribéenne, l’iguane est accusé de ravager les récoltes, de provoquer des coupures de courant et même de retarder les avions. En encourageant l’exportation de sa viande, l’État tente de contrôler la prolifération de cette espèce invasive.
C’est une viande délicieuse, un peu plus douce que celle du poulet.
affirme Umberto Vásquez, l’un des dirigeants de Best Iguana Puerto Rico Meat.
Cette entreprise portoricaine au nom évocateur commence, dès mars 2012, l'exportation de la viande d’iguane vers les États-Unis et d’autres pays d’Amérique. L’objectif est d’enrayer la reproduction effrénée de cet envahisseur, introduit il y a 20 ans depuis l’Amérique centrale, qui ne possède aucun prédateur sur l’île de Porto Rico. Grâce à cette mesure, le département des ressources naturelles et environnementales (DRNA) espère pouvoir réduire la population d’iguanes verts de 80 % à moyen terme.
Coupures de courant, nids-de-poule et perturbations aériennes
Au fil des ans, le comportement de cet envahisseur a fini par provoquer la colère des habitants. Le journal la Primera Hora rapporte que l’iguane vert a pris la fâcheuse habitude de s’installer dans les transformateurs électriques et de cheminer sur les câbles à haute tension, provoquant des coupures de courant à répétition. Lorsqu’il ne se dore pas au soleil sur les pistes de l’aéroport international de l’île, il aime aussi construire son nid sous les autoroutes et a provoqué l’apparition d’une multitude de nids-de-poule sur l’ensemble du réseau routier.
La chasse est ouverte
Umberto Vásquez et son équipe se disent prêts à commencer la chasse et expliquent que le reptile se rencontre fréquemment dans les parcs et les jardins de toutes les zones urbaines portoricaines. Selon lui, il existe un véritable marché pour ce produit particulier, que les américains ne sont pas les seuls à apprécier. La viande d’iguane est également populaire dans d’autres pays d’Amérique centrale comme le Salvador, le Panamá ou la Colombie.
Par ailleurs, la peau des animaux est très appréciée des maroquiniers et sert à la confection de nombreux articles.