Il s’agit d’un mouvement né en Grande-Bretagne fin 2018 qui ne cesse de s’étendre à d’autres pays dont la France où une section vient de se voir le jour ce dimanche, place de la Bourse.
500 personnes se sont rendues à Paris afin de participer au lancement en France d'«Extinction Rebellion». Il s’agit d’un mouvement international appelant à la désobéissance civile non violente contre l'inaction climatique. On entendait ce groupe crier : «Extinction! Rebellion!», on pouvait y voir toutes les générations, même des familles brandissant des drapeaux marqués d'un X cerclé.
Ce mouvement a été crée en Grande-Bretagne fin 2018 par des universitaires qui se sont inspirés de la stratégie de lutte pour les droits civiques, des années 60 aux Etats-Unis. Aujourd’hui le mouvement a pris de l’ampleur à travers le monde au sein de plusieurs pays via les réseaux sociaux, dont les Etats-Unis.
Un mouvement officiellement lancé en France
Henri Parmentier, un porte-parole a affirmé à l’AFP qu’aujourd'hui ils officialisent leur existence en France. Il souligne que le groupe compte déjà 2.000 membres à travers le pays. Il explique que malgré les manifestations, les pétitions et les changements de comportements rien ne change, il est donc temps d’agir. En effet le groupe souhaite s'interposer, déranger, de façon non violente. Monsieur Parmentier est un opticien parisien de 31 ans et le militantisme c’est pour lui une grande première. Puisque, après s'être documenté sur le réchauffement climatique, comme Jonas, 23 ans, étudiant à Sciences Po, venu de Lyon ou encore Jean-Pascal Péan, chauffeur de taxi des Hauts-de-Seine, il est pour eux grand temps de se mobiliser. Selon l’opticien, il s’agit là du résultat de 20 ans de prise de conscience.
Ce n’est plus un effort à faire mais une urgence de changer radicalement de manière de fonctionner, la déclaration clame la «rébellion contre l'anéantissement du vivant», on a pu l’entendre à la tribune. Le texte souligne qu’ils ne sont pas dupes face aux discours qui ont selon eux pour but, de nous rendre tous coupables de la catastrophe. Cependant, il rappelle que dans ce monde 70% des gaz à effet de serre proviennent de 100 entreprises. Le texte ajoute qu’ils n’ont plus confiance en la capacité ni la volonté du gouvernement actuel ou d'un autre de prendre des mesures que la situation rend indispensables, sans une pression de la rue et du peuple.
Des actes pas seulement des paroles
Les chercheurs Jean-Baptiste Fressoz, Pablo Servigne et Claire Lévy ont dressé à la tribune la situation dramatique du climat. L'écrivaine franco-américaine Susan George membre d’ATTAC a proposé ses services pour des actions de désobéissance, malgré ces 85 printemps. Une prochaine série d'actions est attendue pour la semaine du 15 avril.