Ceux qui ont lu les accusations des médias français se sont sentis insultés. Car la société accusée, China Power Grid, est une société d’état. Son implication engagerait donc directement le pouvoir chinois …
Des accusations dans l’affaire Renault pour la société d’Etat chinoise
Ceux qui ont lu les accusations des médias français se sont sentis insultés. Car la société accusée, China Power Grid, est une société d’état. Son implication engagerait donc directement le pouvoir chinois. Le ministère des affaires étrangères s’insurge, et les experts du droit international viennent défendre la réputation de leur pays.
La Chine investit fortement dans la recherche sur les véhicules électriques. Accusées par la presse française d’être bénéficiaires de la sombre affaire d’espionnage qui secoue le groupe Renault, les autorités du pays ont réfuté. C’est d’abord l’ambassade de Chine en France qui a déclaré que ces accusations étaient calomnieuses.
Les entreprises chinoises ont les moyens de se débrouiller toutes seules pour développer les véhicules du futur.
Le porte parole du ministère des affaires étrangères a, quant à lui, parlé d’accusations
sans fondement, irresponsables et inacceptables.
La presse chinoise s’intéresse peu à l’affaire, plus occupée par une actualité internationale chargée, entre la visite de Robert Gates à Pékin, celle de Hu Jintao qui se prépare à aller aux États-Unis, ou la situation périlleuse sur l’archipel coréen et les relations qui s’enveniment avec le nouveau cabinet japonais.
Cependant, le réseau Phoenix News, au ton relativement indépendant puisque originaire de Hong Kong, relate les nouvelles. Sur la chaîne de télévision du groupe, l’éditeur en chef Lu Ningsi a critiqué la facilité avec laquelle les journaux français ont lancé en pâture la Chine comme coupable évident. Une tendance fâcheuse selon lui qui aime à faire de son pays le bouc émissaire de tous les maux de la société française. D’autre part, le journal en ligne du groupe a interrogé Li Shuguang, expert en droit international et professeur à l’université politique de Pékin.
La définition de l’espionnage est ambiguë dans une société d’information où les nouvelles technologies règnent. Alors que tous les pays du monde investissent massivement dans la recherche sur les véhicules électriques, il sera dur de prouver qu’une avancée est le fruit d’une entreprise d’espionnage plutôt que le résultat de recherche scientifique. Pourtant, c’est bien de preuves tangibles mettant en cause une société chinoise précise (plutôt que La Chine) dont les médias français auront besoin pour accuser une société chinoise s’ils veulent être plus crédibles.