Selon une étude publiée le 22 février, plus de la moitié des océans est exploitée par de grands chalutiers industriels, en particulier battant pavillon chinois.
Une étude publiée dans la revue Science, la situation est très alarmante. En effet, 55% de la surface océanique mondiale serait exploitée par la pratique de la pêche notamment celle pratiquée avec de grands chalutiers. Ce qui est égal à quatre fois plus de surface que celle qui est utilisée pour l'agriculture. Cela représente une superficie égale à six fois et demie la taille du continent africain. L’espace de pêche intensive est tel qu’il touche l'ensemble des océans. Un constat d'autant plus inquiétant que tous les navires de pêche n'ont pas été pris en compte par cette étude.
Pour concevoir cette enquête, l'association américaine Global Fishing Watch a utilisé des signaux radio émis les navires de pêche. Ce sont les ondes de leurs balises de sécurité, dites balises AIS, envoyées en permanence vers les satellites. Cet équipement présent à bord de chaque gâteau de commerce, de loisir ou de pêche, sert notamment à éviter les collisions en pleine mer.
Il s’agissait donc de réunir ces signaux puis de les agréger pour établir un plan des zones les plus fréquentées par les bateaux. Cependant uniquement 20% des navires précisent dans leurs signaux quelle est leur activité.
Ainsi, afin de différencier un navire de tourisme d'un super chalutier, Global Fishing Watch a crée un logiciel capable d'analyser depuis l'espace, les formes de sillages. Un degré de précision qui détermine s'il s'agit de pêche à la palangre ou au chalut.
Cependant cette technique très efficace pour situer les gros bateaux de pêche possède une limite. Elle met de côté les millions de petites embarcations qui ne possèdent pas de système de balise. Si ces bateaux étaient pris en compte, la surface océanique exploitée pour la pêche pourrait encore augmenter de 18%, soit 73% au total.