Le processus va être plus long que prévu. Les experts nucléaires français ont déclaré jeudi aux députés qu’il fallait effectuer des tests sur la cuve du réacteur EPR en construction. Des essais qui pourraient durer plusieurs mois.
Flamanville verra-t-il le jour ? Après l’annonce en avril dernier d’un défaut technique sur la cuve de l’EPR en construction dans la Manche, le chantier avait été interrompu. Jeudi, les experts nucléaires de l’Autorité de sûreté nucléaire, auditionnés par les députés, ont demandé la mise en place d’un long processus de vérification du réacteur.
Un processus qui devrait durer plusieurs mois selon les experts, mais qui semble nécessaire si un jour le chantier doit s’achever, et la centrale nucléaire entrer en activité. Pour l’instant, le constat reste le même : le couvercle de la cuve n’est pas assez résistant, et dernière nouvelle, il y a trop de carbone dans la cuve du réacteur, là où se fait la fission nucléaire. Or qui dit plus de carbone dit moins de résistance.
Le retard de Flamanville ne fait donc qu’augmenter. Pour l’instant, on compte au moins cinq ans de délais supplémentaires par rapport à ce qui était prévu initialement. Quand au coût, EDF le chiffre à 3,5 milliards d’euros.