Le studio d’architecture Znera, basé à Dubaï, a développé un concept de réseau de tours de 100 mètres de haut qui absorberait le smog et nettoierait l’air étouffant de Delhi.
Appelé « le Smog Project », le projet consiste en la construction de tours reliées entre elles par des ponts et capable d’absorber la pollution de l’atmosphère. Chaque bâtiment créant un rayon de près de 2 kilomètres d’air semi-propre.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, Delhi est la ville la plus polluée du monde. Les déchets industriels, les véhicules diesel, les centrales électriques de la ville et la combustion des cultures dans les régions voisines d'Haryana et du Punjab contribuent tous à la mauvaise qualité de l'air.
Lorsque les oxydes d'azote et les composés organiques volatiles, libérés par ces activités, réagissent avec la lumière du soleil, cela crée du smog, rendant l'air dangereux à respirer. Les niveaux de polluants cancérigènes à Delhi sont actuellement dix fois supérieurs à ceux de Pekin.
Une tour pourra nettoyer 3,2 millions de m3 par jour
Des mécanismes de filtration en bas de chaque structure captureraient les polluants au niveau où les personnes respirent et des ventilateurs géants au sommet rejetteraient l'air purifié.
Selon Znera, chaque tour produirait 3,2 millions de mètres cubes d’air propre chaque jour, et permettrait ainsi de réduire la pollution pour atteindre des niveaux modérés.
Les tours placées à des endroits stratégiques, seraient reliées par des ponts afin de découper la ville de manière hexagonale.
Pour ne pas augmenter les besoins énergétiques de la ville, les ponts seraient équipés de panneaux solaires et de piles à hydrogène et alimenteront les tours.
Les particules de carbone capturées et collectées dans les filtres pourraient, selon les architectes, être utilisées pour créer du béton, du graphène ou même de l'encre.
Même si le Smog Project n’a pas encore obtenu de financements, il a été sélectionné pour le prix du projet expérimental du futur de l'année 2018 au World Architecture Festival.