En Inde comme ailleurs, les études supérieures sont souvent évaluées selon les salaires attendus à la sortie de l’université. Pourtant, une partie des jeunes indiens éduqués choisit des filières en pensant à …
de plus en plus d’étudiants choisissent des filières d’action sociale
En Inde comme ailleurs, les études supérieures sont souvent évaluées selon les salaires attendus à la sortie de l’université. Pourtant, une partie des jeunes indiens éduqués choisit des filières en pensant à ce qu’ils peuvent apporter à la société plutôt qu’à leur porte-monnaie. Témoignages.
Sandeep Kaur étudie au département 'développement communautaire et études sur les handicaps' de l’université Panjab.
J’ai été témoin des problèmes auxquels sont confrontées les femmes des milieux ruraux. J’ai toujours été motivée par la possibilité de les aider à mener une vie digne. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint ce département.
Elle souhaite à l’avenir aider ces femmes à monter dans l’échelle socio-économique en améliorant leur nutrition, leur logement et leurs ressources.
Neha Diwan, en seconde année dans le même département, n’a jamais été attirée par les hauts salaires et les bureaux climatisés. Elle souhaite aider les classes défavorisées.
Je veux être sur le terrain et aider directement ceux qui en ont besoin. J’avais besoin d’une formation pour cela. On se doit de faire ce qu’on peut pour la société.
Gaurav Gaur, enseignant au centre des travaux sociaux de l’université, a constaté un récent engouement pour les filières apparentées.
Depuis quelques années, beaucoup d’étudiants sont attirés par les enseignements qui leur permettent d’apporter une contribution au développement social. Il y a même certains diplômés des plus célèbres MBA qui renoncent aux meilleures carrières pour se tourner vers l’action sociale.
Par exemple, Yogesh Kumar explique qu’après l’obtention d’un master, il a ressenti le besoin d’avoir autre chose que de l’argent. Il a ainsi rejoint le centre des travaux sociaux de l’université.
Les gros salaires ne m’attiraient pas. Ce que je souhaitais, c’est travailler dans les bidonvilles et autres régions abandonnées, là où l’état n’intervient même plus.
Ces formations sont suivies par des jeunes engagés et idéalistes. D’autres témoignages d’étudiants de cette filière le confirment :
Ce n’est pas une profession, c’est une passion. Aider son prochain était la meilleure solution pour faire avancer mes rêves, c’est pourquoi j’ai choisi cette formation.
Je veux intervenir sur le terrain, là où je pourrai directement aider ceux qui en ont besoin. Je ferais n’importe quoi pour essayer d’améliorer le niveau de vie des personnes défavorisées. Un des moyens d’y contribuer, c’est l’éducation pour les enfants des bidonvilles.