Les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique pourraient permettre de surmonter la crise en générant un million d’emplois d’ici 2020.
Un million d’emplois verts
Par GVadmin
Publié le 14 mars 2010 à 12 h 50
Les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique pourraient permettre de surmonter la crise en générant un million d’emplois d’ici 2020.
- © Helder Almeida
Investir afin de changer de modèle énergétique : un pari crucial selon Javier García Breva, expert en énergie et ex-directeur de l’Institut pour l’Économie et la Diversification de l’Énergie. Selon l'étude qu’il vient de rendre publique, les 200 000 personnes qui travaillent déjà dans le secteur des énergies renouvelables, de l’économie d’énergie et de l’efficacité énergétique pourraient voir leur nombre grimper à un million si l’Espagne entreprend les chantiers nécessaires pour satisfaire aux critères communautaires.
Seuls 7% à 8% de l’énergie primaire est issue actuellement des énergies renouvelables. Ce chiffre devra passer à 20% d’ici 2020, ce qui ferait tripler les emplois dans ce secteur, les portant à plus de 500.000.
De la même manière, le bâtiment, en améliorant l’efficacité énergétique et les économies d’énergie, devrait permettre de tripler le nombre de personnes qu’il emploie. Javier García se base sur le programme d’Obama, qui grâce aux chauffe-eau solaires, à la biomasse et à une meilleure isolation, se propose d’améliorer l’efficacité énergétique d’un million de logements par an sur 10 ans.
Or en Espagne, des limites d’émissions de CO2 sont fixées pour l’industrie, mais ce n'est pas encore le cas pour le bâtiment. Le gouvernement a entrepris la réhabilitation énergétique de 400 000 logements, mais selon Javier García, il est nécessaire de faire passer ce chiffre à 2,5 millions, soit 10% du parc immobilier.
Il fait remarquer que le gouvernement, dans sa lutte contre la crise, ne se préoccupe pas des destructions d’emploi dans le secteur des énergies renouvelables, qui voit des usines fermer ou licencier, tandis que la production de biodiésel nationale doit faire face à des importations subventionnées en provenance des États-Unis.
Les opportunités ne manquent pas, encore faudra-t-il les saisir à temps…