EDF Energies Nouvelles a annoncé mercredi 6 janvier dernier, via sa filiale nord-américaine EDF Renewable Energy, les mises en service aux Etats-Unis de la centrale éolienne de Roosevelt de 250 MW au Nouveau Mexique, et du parc éolien de Slate Creek de 150 MW au Kansas. Un total de 400 MW supplémentaires qui renforce sa position dans les énergies renouvelables outre-Atlantique et confirme les nouvelles ambitions du groupe français dan la filière éolienne.
EDF poursuit son développement en Amérique du Nord
Jean-Bernard Lévy, président du groupe français EDF l'avait annoncé il y a quelques mois, le premier producteur d'énergie renouvelable à l'échelle européenne n'entend pas s'arrêter en si bon chemin et prévoit d'investir massivement dans les énergies vertes en France comme à l'international d'ici à 2050 afin de doubler ses capacités de production.
Partie intégrante de cette nouvelle stratégie, le continent nord-américain est une des pistes de développement privilégiées dans ce cadre par l'électricien français qui espère profiter pleinement des nouvelles opportunités de croissance dans les secteurs éolien et solaire aux Etats-Unis comme au Canada. EDF EN, filiale d'EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, et déjà très présente outre-Atlantique, vient d'annoncer la mise en service officielle de deux nouvelles fermes éoliennes aux Etats-Unis pour un total de 400 MW de puissance cumulée.
Située à l'Est du Nouveau Mexique, la nouvelle centrale éolienne de Roosevelt est la première installation renouvelable dans l'Etat pour le groupe français. Elle se compose de 125 turbines pour 250 MW de puissance installée. La production énergétique du parc de Roosevelt est équivalente à la consommation électrique annuelle d'environ 138 000 foyers et est vendue à prix fixe à une filiale de Xcel Energy, dans le cadre d'un contrat de fourniture d'électricité sur 20 ans. Le parc éolien de Slate Creek est situé quant à lui dans l'Etat du Kansas. Il comprend 75 éoliennes pour une puissance installée de 150 MW et permet d'alimenter en énergie l'équivalent de 50 500 foyers. La production du parc est fournie à Great Plains Energy, regroupant notamment des sociétés locales d'électricité, dans le cadre là aussi d'un contrat de vente d'électricité à prix fixe, d'une durée de 20 ans.
Ces deux opérations permettent aujourd'hui à EDF Energies Nouvelles de dépasser les 3 GW bruts de capacité installée d'énergies renouvelables aux Etats-Unis, et presque 6 GW pour l'ensemble du continent nord-américain, Mexique compris.
L'éolien, un secteur d'activité en pleine croissance
De manière générale, la filière éolienne en Amérique du Nord comme dans le reste du monde connaît actuellement un essor spectaculaire. Sa croissance moyenne a atteint 26 % par an et devrait même encore s'accélérer selon le dernier rapport de prospective à moyen-terme du marché des énergies renouvelables réalisé par l'Agence internationale de l'énergie.
Le groupe EDF EN contribue largement à ce nouvel élan et a fait au fil du temps de la filière éolienne son premier axe de développement au niveau national et international. Cette énergie représente actuellement 86 % de la capacité installée totale en Europe, en Amérique du Nord, en Afrique et au Moyen Orient.
En France, le parc éolien national a franchi cette année le cap symbolique des 10 000 mégawatts raccordés et affiche depuis 2014 une dynamique de croissance prometteuse pour les années à venir. Le groupe EDF a dépassé pour sa part le cap du gigawatt de puissance éolienne terrestre installée dans l'hexagone, à la suite de l'acquisition de deux nouveaux parcs éoliens dans la Meuse et dans le Doubs pour un total de 44 MW de puissance installée. Il confirme ainsi sa position de numéro deux du secteur éolien derrière Engie (1170 MW) en France et affiche de fortes ambitions pour l'année 2016 avec plus de 100 MW de projets éoliens en cours de construction.
L’exploitation de l’Ensemble Eolien Catalan par exemple, projet d’envergure situé en Languedoc-Roussillon et dont une 1ère tranche de 44 MW a été mise en service l'été dernier, devrait permettre à terme d'augmenter considérablement les zones potentiellement exploitables. Ce projet se caractérise en effet par l’utilisation inédite d’une technologie innovante : des pales discrètes qui minimisent l’impact sur les radars météorologiques.