Motos et véhicules 4×4 n’ont plus l’exclusivité chez les tours opérateurs proposant des expéditions en Patagonie ou dans les vallées viticoles. Chaque année, plusieurs milliers de touristes étrangers choisissent le vélo pour profiter pleinement des paysages sauvages du Chili, en laissant derrière eux une empreinte écologique minimale.
Écotourisme : le bout du monde se découvre à vélo
Motos et véhicules 4x4 n'ont plus l’exclusivité chez les tours opérateurs proposant des expéditions en Patagonie ou dans les vallées viticoles. Chaque année, plusieurs milliers de touristes étrangers choisissent le vélo pour profiter pleinement des paysages sauvages du Chili, en laissant derrière eux une empreinte écologique minimale.
Une nouvelle manière de voyager en Amérique du Sud
En Europe, quoi de plus normal que d’enfourcher son vélo au moment de partir en vacances ? L’Allemagne illustre bien ce phénomène : tous les ans, près de 20 millions de touristes optent pour ce mode de transport écologique, proposé par la plupart des tours opérateurs.
Au Chili en revanche, le voyage à deux-roues est relativement récent. La première agence, Santiago Adventures, est née en 2003 dans la capitale grâce aux efforts d’un couple d’Américains et se cantonnait à la région de Santiago.
Depuis, l’offre s’est étoffée et de nombreux tours opérateurs proposent des expéditions vers des destinations variées, de la Patagonie aux vignobles de la Vallée centrale, en passant par le désert d’Atacama.
La Patagonie a du succès
Très prisés des étrangers, les voyages touristiques à vélo privilégient le contact avec la nature et ne génèrent aucune pollution environnementale. Ils permettent également de parcourir des distances plus importantes qu’en randonnée, en beaucoup moins de temps.
La tendance gagne du terrain à grande vitesse : la Carretera Austral, la route qui traverse la Patagonie chilienne de part en part, compte parmi les parcours les plus populaires. Chez Santiago Adventures, l’expédition dure six jours et coûte 2199 dollars. Le départ s’effectue à Puerto Montt et se termine à Cochamó, dans la région des lacs, après plusieurs nuits passées dans les hôtels locaux.
Les itinéraires des régions centrales permettent de visiter des villes comme San Antonio ou Casablanca et sont plus abordables, avec des tarifs oscillant entre 290 et 745 dollars.
Des prestations personnalisables
L’entreprise Bike Tour propose quant à elle des trajets dans le Grand Sud, pour découvrir volcans et estancias, jusqu’aux abords du célèbre parc national Torres del Paine. En règle générale, les groupes ne dépassent pas dix personnes, ce qui permet aux touristes de composer un voyage « à la carte », aussi bien au niveau de l'itinéraire que des menus.
Seul bémol pour les professionnels, le manque d’intérêt de leurs compatriotes pour ce type de prestations :
« Les expéditions à vélo ont la préférence de personnes de plus de 30 ans recherchant une expérience unique, qui veulent que chaque détail leur soit expliqué de manière personnelle. Ils sont souvent Américains ou Brésiliens, il y a encore très peu de Chiliens », explique Andrés Garrido, directeur de l'entreprise Bike Tour.