Le 4 avril, l’Angola a fêté le 10ème anniversaire de la fin de la guerre civile. Après son indépendance, en 1975, le pays s'est retrouvé plongé dans une guerre civile entre le MPLA, soutenu par l’URSS et Cuba, et l’alliance UNITA/Front National de Libération, aidée par les Etats-Unis et le régime sud-africain de l’apartheid.
De nombreuses manifestations étaient prévues, notamment à la gloire du président José Eduardo dos Santos, présenté comme le grand pacificateur et reconstructeur du pays. Il devait inaugurer un monument de la paix à Luena, capitale de la province de Moxico. La ville avait été le théâtre d’une opération qui avait permis de tuer le leader de l’UNITA, Jonas Savimbi, mettant ainsi fin aux hostilités.
Ces dix années de paix en Angola ont été particulièrement bénéfiques au pays, surtout pour son système d’éducation. Une grande partie de la population est sortie de l’analphabétisme et la majorité des jeunes possèdent aujourd’hui une formation technique suffisante pour s’insérer sur le marché du travail.
La politique d’éducation, définie par les autorités, a pour objectif d’insérer encore plus de gens dans les différents niveaux d’enseignement, et d'équilibrer ainsi la pyramide de l’éducation.
Pinda Simão, ministre de l’Education, affirme:
La paix a eu beaucoup d’effets positifs sur le secteur de l’éducation. Avant, à cause de l’instabilité et de la faiblesse d’infrastructures en grande partie détruites par la guerre, les jeunes préféraient ne pas aller à l’école pour préserver leur sécurité. Aujourd’hui nous avons plus de ressources disponibles pour investir dans le système éducatif. Le Budget Général de l’Etat consacre 8% à l’éducation, soit 3 milliards de $, contre 4% auparavant.
Pour le ministre de l’Education, le nombre de personnes sachant lire et écrire a augmenté ces dix dernières année grâce à un réseau scolaire équilibré, une généralisation de l’éducation à toutes les provinces, avec des écoles primaires, secondaires et un enseignement technico-professionnel. Cela s’est révélé fondamental pour combattre la pauvreté et la faim, offrant des opportunités d’insertion sur le marché du travail.
Pour en savoir plus : opais.co.mz