Les idées reçues ont décidément la peau dure. Les BRICA (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ne se préoccuperaient que d’économie, sans prendre en compte l’environnement.
Développement durable : enjeux stratégiques pour les pays émergents
Les idées reçues ont décidément la peau dure. Les BRICA (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ne se préoccuperaient que d'économie, sans prendre en compte l'environnement.
Le changement climatique et les défis énergétiques, une priorité pour les pays émergents
Il est vrai que comparativement aux pays occidentaux le club des cinq affiche un retard en matière de développement durable. Mais ces pays ont une volonté commune de limiter leur impact sur le changement climatique ; ne serait-ce que pour assurer la durabilité des villes, la sécurité alimentaire et pérenniser leur croissance économique. Situés bien souvent dans des zones géographiques où les effets directs du changement climatique se ressentent sur les hommes, l'économie et les écosystèmes, les pays émergents doivent inéluctablement agir en faveur du développement durable.
Conscients par ailleurs que les ressources non renouvelables s'épuisent inexorablement, certains pays émergents tentent de limiter leur dépendance énergétique en misant sur l'énergie solaire, l'éolien ou les biocarburants.
L'intérêt croissant qu'ont les pays émergents pour les énergies vertes tient notamment au fait que la très forte croissance économique des pays émergents (Chine, Brésil, Inde) entraîne une augmentation de leur dépendance aux énergies fossiles. Ceci, malgré les énormes ressources en charbon de la Chine ou en hydroélectricité du Brésil. Quant à l'Inde, elle doit faire face à des besoins importants en énergie puisqu'environ 500 millions de sa population n'a pas accès à l'électricité.
La RSE encore à ses balbutiements
A contrario, la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) n'est pas encore parvenue à maturité en 2011 dans les pays émergents nous informe Valérie Fert, présidente du groupe G-MAP (Global Mutations analysis & Prospective). Il s'agit d'une vue d'ensemble, qui pourrait être affinée par pays, mais
de manière générale, nous assistons aux balbutiements des pratiques de RSE dans les pays émergents. Celles-ci étant principalement le fait des grandes entreprises et de la société civile
Les principales causes sont que les initiatives sont limitées en raison du manque de communication. Par ailleurs, les normes internationales environnementales sont en perte de vitesse.
..., ajoute-t-elle.
A surveiller de près : les différentes approches des États sur la question de la RSE.
Elles peuvent devenir à plus long terme un facteur de déséquilibre pour le système car elles sont loin d'être uniformes
..., souligne Valérie Fert. Pour comprendre il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays développés.
Là où l'Europe veut attribuer aux États un rôle de garants de la RSE et donc une place plus centrale, aux États-Unis, on observe un phénomène inverse.
Notons que la dimension sociétale et sociale est au cœur des questions climatiques, énergétiques et environnementales. Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) publié en juin 2010 et qui se base sur un projet-pilote développé au Népal, le développement des énergies vertes est l'un des meilleurs moyens de lutte contre la pauvreté.