Deux sous-espèces de girafes présentent maintenant un risque d'extinction extrêmement élevé à l'état sauvage
La girafe du Kordofan, que l’on retrouve principalement au Cameroun, et la girafe de Nubie, au Kenya, ont été placées sur la liste rouge des espèces menacées.
Des chercheurs de la Commission pour la survie des espèces de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ont découvert que les deux sous-espèces étaient gravement menacées, ce qui signifie qu'elles présentent un risque d'extinction extrêmement élevé dans la nature.
Une extinction qui se fait en silence
La girafe du Kordofan, a été classée en danger critique d'extinction. Si son nombre continue de diminuer, elle pourrait disparaître à l'état sauvage, ce qui signifie qu'elle ne pourra être trouvée que dans des zoos ou en captivité. On dénombre aujourd’hui 1 400 individus.
La girafe du Kordofan mesure environ 4,9 mètres de hauteur, ce qui est relativement petit pour une girafe et présente des taches peu communes à l’intérieur des jambes.
La girafe de Nubie quant à elle peut mesurer jusqu’à 5,8 mètres de haut et aucune tâche sur son ventre. Il n’en resterait plus que 455 à l’état sauvage.
L'Union internationale pour la conservation de la nature répertorie le niveau d’extinction sur une échelle en neuf étapes.
Le Dr Julian Fennessy, Directeur de la Fondation pour la conservation de la girafe, a déclaré les girafes entraient « silencieusement » en voie d’extinction.
« Tandis que les populations de girafes d’Afrique australe se portent bien, l’animal le plus grand du monde est soumis à de fortes pressions dans certaines de ses principales aires de répartition en Afrique orientale, centrale et occidentale. Il peut être choquant que trois des neuf sous-espèces actuellement reconnues soient maintenant considérées comme" En danger critique d'extinction "ou" En danger ", mais nous tirons la sonnette d'alarme depuis quelques années maintenant ».
Des efforts de conservations ont porté leurs fruits
Cependant, les chercheurs ont également constaté que le nombre de deux sous-espèces distinctes de girafes avait augmenté.
La girafe de Rothschild, elle aussi présente au Kenya, est passée d'espèce en voie de disparition en 2010 à « vulnérable». Même constat pour la girafe ouest-africaine en 2008.
Selon les chercheurs ces chiffres sont dû aux efforts des gouvernements africains et des organisations de conservation.
Au niveau mondial, près de 40 % des girafes ont disparu entre 1985 et 2015. La destruction de leur environnement, du fait de la déforestation, du réchauffement climatique et de l’urbanisation de l’Afrique, fait partie des causes principales de cette extinction. La chasse constitue un facteur également important.