Après l’Ariège, 45 Toulousains vont porter plainte après avoir découvert du glyphosate dans leurs analyses d’urines, réalisées sous contrôle d’un huissier.
Ces citadins se savaient victimes des conséquences issues des gaz d’échappement du trafic automobile. Ils étaient bien loin de penser qu’elle pourrait aussi venir de ce qu’ils mangent ou boivent tous les jours, ou de ce qui se trouve dans leurs jardins. Malgré tout, des Toulousains viennent de recevoir les résultats de leurs analyses d’urine. Et ils sont catégoriques.
Comme les prélèvements effectués sous contrôle d’huissier en Ariège révèlent qu’en moyenne, ils ont un taux de glyphosate de 1,113 microgramme, quand la réglementation autorise un taux maximal de 0,1 microgramme par litre dans l’eau potable pour qu’elle corresponde à la norme réglementaire.
Certaines analyses contiennent même 31 fois la dose conforme
Pascal Barbier, élu écologiste, relais local de la campagne «j'ai du glyphosate dans mes urines, et toi?» raconte qu’avoir les mêmes taux qu’en Ariège, cela qui crée la surprise. Malgré le fait qu’à priori, ils sont moins exposés aux pesticides, que les collectivités n’en utilisent plus et que c’est interdit pour les particuliers depuis le 1er janvier.
Les militants ayant bien voulu servir de cobayes pour les analyses d’urines imaginaient que leur alimentation souvent d’origine locale et certifiée « bio » les mettrait à l’abri du glyphosate.
La plainte pour faire entendre sa voix
Pascal Barbier ajoute que l’objectif est de démontrer que tout le monde est contaminé alors qu’ils ne devraient pas l’être autant. Le taux limite dans l’eau potable est un principe de précaution qui devrait selon lui être également appliquée au corps humain.
Les 45 plaintes contre les fabricants de pesticides contenant du glyphosate et ceux qui ont permis leur mise sur le marché viendront appuyer les dizaines d’autres déjà déposées.