Rien de tel pour diminuer l’empreinte carbone des marchandises que de supprimer les heures de transport et de réfrigération des légumes. Un supermarché de New-York a décidé de les faire pousser sur son toit!
Des supermarchés vont récolter des légumes sur leurs propres toits!
Rien de tel pour diminuer l’empreinte carbone des marchandises que de supprimer les heures de transport et de réfrigération des légumes. Rien de tel que de s’approvisionner sur place, même pour un supermarché : il suffit de faire pousser ces produits sur son propre toit!
Les légumes transportés d’un bout à l’autre du pays-continent coûtent jusqu’à 5 fois plus cher lorsqu’ils atteignent les présentoirs des supermarchés. Paul Lightfoot, PDG de BrightFarms, a une solution pour réduire ces coûts : développer des serres sur les toits des supermarchés afin d'éliminer les problèmes de temps et de distance.
Le patron de la start-up new-yorkaise se définit comme essentiellement capitaliste, à l’écoute des clients et de leurs besoins. Pour lui, les locavores ne sont pas atteints d’une douce folie, ils représentent un marché prometteur.
Avocat de formation, Paul Lightfoot avait pour habitude de créer des logiciels pour aider l’industrie alimentaire. Mais c'était surtout cette question de l’alimentation locale qui l’intéressait.L’argument défavorable majeur à cette initiative reste la difficulté pour les petites fermes proches des villes à survivre face aux prix proposés par les plus grandes.
Baisse des prix
BrightFarms est co-financée par l’un des fondateurs de SunEdison. Cette entreprise pionnière dans l’énergie solaire installe et entretient des panneaux avec la promesse du client de les acheter après une période de temps prédéfinie. La start-up new-yorkaise propose une solution similaire. Ils conçoivent, financent et gèrent la ferme, à condition que le supermarché achète les produits pendant 10 ans à un prix suivant l’indice de consommation.
Les atouts de BrightFarms sont nombreux : des produits plus frais, plus beaux et plus sains, et une empreinte carbone réduite. La culture se limite pour le moment aux produits habituellement importés et qui ne se stockent pas facilement. Les produits sont effectivement vendus à plus bas prix, et ont une meilleure durée de vie dans le magasin (car le temps de transport est évité), ce qui diminue les risques de gaspillage.
Sept chaînes de supermarchés ont déjà signé des lettres d’intention pour s’impliquer dans le projet, et plusieurs fermes devraient être construites cette année.