Des soutien-gorge pour aider les victimes de trafic humain

Une association basée à Denver (USA) lutte contre le trafic des femmes en Afrique avec une arme plutôt originale: le soutien-gorge. Free the Girls a recueilli plus de 20 000 dons de soutien-gorge dans tout le pays et les a envoyées au Mozambique, où ils sont revendues.

Par Octavia Tapsanji Modifié le 10 avril 2013 à 10 h 41

Une association basée à Denver (USA) lutte contre le trafic des femmes en Afrique avec une arme plutôt originale: le soutien-gorge. Free the Girls a recueilli plus de 20 000 dons de soutien-gorge dans tout le pays et les a envoyées au Mozambique, où ils sont revendues. Là-bas, ces pièces sont considérées comme des modèles de luxe et leur vente constitue une source de revenus et de survie pour les victimes.

Free the Girls a été fondée en 2010 par Dave Terpstra et Kimba Langas, un pasteur et une femme au foyer. Son grand objectif est de soutenir des femmes victimes de trafic sexuel, leur offrant un nouveau départ dans la vie, au travers d’un emploi.

Les vêtements usagés ont de la valeur

Après un voyage au Mozambique, Dave Terpstra a décidé de s’y installer afin de pouvoir lutter activement contre ce problème. A la recherche de nouvelles idées pour lutter contre le trafic humain, il s’est rendu compte de l’énorme quantité de vêtements d’occasion vendus au Mozambique. Il a notamment découvert que la vente de 2 soutien-gorge équivalait au salaire moyen journalier.

Free the Girls a d’abord lancé un programme-pilote au Printemps 2011, avec 3 jeunes femmes vendant des pièces récupérées aux Etats-Unis par Langas et d’autres volontaires. Ce qui commença comme une simple page Facebook a pris de l’ampleur et, aujourd’hui, plus de 70 000 soutien-gorge ont déjà été envoyés au Mozambique.

Création d’emplois et projet d’expansion

Toutes les femmes engagés dans ce projet sont des survivantes du trafic sexuel, sauvées par des associations et suivies dans la reconstruction de leur vie. La majorité des femmes sont vendues à des proxénètes par leur propre famille – ou forcées à se prostituer entre leurs 8 et 12 ans. Elles deviennent rapidement des mères adolescentes, sans ressources et séropositives.

Le programme leur offre une opportunité de travail et une source de revenu. Actuellement le programme recense 10 femmes et chacune vend entre 100 et 500 soutien-gorge par mois, ce qui leur permet de vivre de façon décente et indépendante.

Free the Girls espère étendre ce type de programme à 4 nouveaux lieux en 2013, montrant ainsi que contribuer à un monde meilleur est à la portée de tous.

1 commentaire on «Des soutien-gorge pour aider les victimes de trafic humain»

  • Et après ? Bien sur l’initiative est louable mais s’attaque-t-elle réellement au fond du problème ?
    Recycler des produits issus du modèle capitalisme pour combattre des problèmes qui lui sont plus ou moins dû ?

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