Fabriquer du cuir vegan et écologique à partir de fruits invendus ? c’est le pari que se sont lancés deux jeunes néerlandais en 2015.
Fruitleather a été initié dans le cadre d’un projet étudiant d’une école de design de Rotterdam. Deux d’entre eux, Koen Meerkerk et Hugo de Boon, ont ainsi décidé de s’attaquer aux restes de nourriture et de les transformer en cuir.
Ce qui a commencé comme une simple mission universitaire s'est transformée en un énorme projet de conception. Utilisant des restes de nourriture provenant des marchés, ils ont commencé à créer le « cuir de fruits », un tissu malléable ressemblant à du cuir, à partir de fruits et de légumes en décomposition. Ils en ont créé un sac fourre-tout pratique montrant les utilisations potentielles de ce matériau au public.
L’inspiration est venue à ces deux jeunes entrepreneurs après avoir constaté à quel point la nourriture était gaspillée dans leur ville natale. « De notre lieu de travail, nous avions une vue magnifique sur la place Binnerotte à Rotterdam. À la fin de la journée, la place était complètement jonchée de déchets alimentaires, qui étaient pour la plupart encore comestibles.»
« Les vendeurs du marché doivent payer près de 12 centimes le kilo à Rotetrdam pour éliminer leurs déchets, raison pour laquelle ils sont souvent déversés illégalement. Nous voulions résoudre ce problème en réfléchissant à un moyen pour que la nourriture ne soit jamais gaspillée. En plus d’utiliser le principe de l’économie circulaire, nous avons apporté notre œil de designers ».
Même si le processus de fabrication complet est gardé secret, l’équipe récupèrent les déchets alimentaires des stands, les écrasent, les sèchent, les font bouillir pour éliminer les bactéries et prévenir la pourriture, et les roulent pour les sécher de nouveau et arriver à un cuir plat.
Ils soumettent actuellement leur cuir durable de fruits à des tests de résistance et de durabilité, mais espèrent collaborer avec d’autres sociétés pour créer de nouveaux produits de ce type. Pour eux, « ce projet vise à sensibiliser le public au problème du gaspillage alimentaire et à proposer une solution.»
En plus du sac qui a servi de prototype, le duo espère que leur cuir servira à fabriquer des chaussures, mais aussi du mobilier.