Des bénévoles ont ramassé le dimanche 20 janvier au bassin Jacques-Coeur des mégots, qui vont maintenant devenir des meubles.
Ce n’est pas le temps pluvieux qui a arrêté de courageux Montpelliérains qui ont répondu l’appel du comité de quartier Port-Marianne, et ont arpenté les alentours du bassin Jacques-Coeur pour débarrasser le site des restes de cigarettes.
Mikel Seblin, le président de l’association se révolte face à l’ampleur des mégots jetés dans la nature, il y en a partout, et les gens ne respectent rien. Surtout qu’il s’agit d’un lieu de promenade où viennent jouer de nombreux enfants.
Marie-Hélène Cocq, qui a supervisé l’opération avec le concours de Surf Rider, de Rakuten Aquafadas et de la métropole, explique qu’il s’agit avant tout d’informer les habitants que jeter un mégot a un impact fort sur l’environnement. Elle souligne le fait que les gens s’imaginent que parce qu’il s’agit de tabac ou de papier, c’est dégradable, alors que c’est faux et qu’un unique mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau.
Une catastrophe environnementale
Armés de leurs pinces des justiciers de la planète ce papa et ses enfants se sont investis dimanche dans cette chasse aux mégots autour du bassin Jacques-Coeur. Le papa trouve incroyable qu’il y ait autant de cigarettes à ramasser même autour des poubelles. Il s’attriste sur ces gens qui ne prennent même pas la peine de les jeter dedans.
Un autre bénévole est surpris de la présence de centaines de mégots près des bancs. Une autre, elle, est très inquiète des conséquences sur les animaux du bassin. Elle indique avoir vu un pauvre canard patauger dans une flaque pleine de mégots, un fait portant gravement atteinte à l’environnement et ses occupants.
Du mégot au mobilier urbain
Cependant cette opération est particulière puisque ces centaines de restes de cigarettes, ramassés à Montpellier, vont être recyclés. Ils seront transportés à l'entreprise Mégo !, située à quelques kilomètres de Rennes, qui va les transformer de en mobilier urbain.
Jérôme Guilard, son responsable développement explique qu’ils vont dépolluer complètement les mégots au sein de l’usine. Ils seront trempés dans quatre bains différents, ce qui permettra de récupérer les 2 500 produits toxiques présents à l’intérieur. Ainsi ils réutiliseront l’ester acétate de cellulose, un plastique, dont ils obtiennent après transformation du mobilier urbain.