Ceux, qui ont eu la chance d’accompagner une équipe de botanistes lors d’une expédition en Amérique du Sud, sont probablement revenus satisfaits de leur expérience. Ils ne reviendraient certainement pas chez eux avec l’idée de recréer une forêt tropicale… dans leur appartement de Manhattan. Mais Michael Riley n’est pas comme la plupart des jardiniers.
Des jardins qui poussent sur les murs
Ceux, qui ont eu la chance d'accompagner une équipe de botanistes lors d’une expédition en Amérique du Sud, sont probablement revenus satisfaits de leur expérience. Ils ne reviendraient certainement pas chez eux avec l’idée de recréer une forêt tropicale… dans leur appartement de Manhattan. Mais Michael Riley n'est pas comme la plupart des jardiniers.
Un mur végétal dans un appartement de Manhattan
Après de nombreuses expéditions et recherches qui se sont étendues sur plus d'une décennie et demie, Michael Riley, 64 ans, a compris en 2003 comment il était possible de faire pousser des plantes sur un mur à l'intérieur de son appartement de l’Upper West Side. Il explique:
« Dans la forêt tropicale, j'ai réalisé que les plantes n'ont pas besoin de pousser dans des pots avec des étiquettes. Je voulais faire pousser des plantes en utilisant des moyens naturels. »
Avec son partenaire, Francisco Correa, un professeur espagnol, Michael Riley s’est attaqué à un coin de son salon, décapant les murs, apposant des contreplaqués, de l’écorce de liège, puis insérant des plantes. Des systèmes de gicleurs et d'éclairage ont également été mis en place ainsi que des tranchées réalisées à la base des murs pour recueillir l'eau. Des bassins d’eau ont été rajoutés dans la pièce pour augmenter l'humidité.
Un phénomène grandissant
Aujourd’hui, le projet de Michael Riley n'est pas si original que cela. Les jardins verticaux (qui ont été initiés en 1988 par le botaniste français Patrick Blanc) sont de plus en plus populaires. De nombreuses entreprises proposent des kits clé en main pour les jardiniers en herbe.
D’ailleurs, ces dernières années, ces entreprises ont connu une forte augmentation de leurs ventes. ELT, une entreprise ontarienne (Canada) qui se spécialise dans les toits verts, a commencé à vendre des systèmes de « murs verts » en 2009, elle est devenue aujourd'hui l'un des plus grands fournisseurs aux États-Unis. Greg Garner, président de la compagnie, a déclaré que les ventes de ses murs végétaux ont augmenté de 300% depuis 2008. En avril 2012, la société a lancé un nouveau kit moins cher, plus léger et accessible à tous. Les prix démarrent à environ 400$ pour un panneau d’un mètre carré. Il explique:
« Nous donnons vie au mur comme personne ne le fait. Ces murs végétaux sont passés de 0% de notre activité à 80%, et ce phénomène vient d’un peu partout, du Moyen-Orient à l'Amérique du Nord en passant par l'Europe. »
Une autre grande entreprise, Plant Systems GSKY à Vancouver, en Colombie-Britannique (Canada), a été fondée il y a tout juste quatre ans. Fournisseur de toits verts à ses débuts, elle se recentre rapidement et presque exclusivement aujourd’hui sur les jardins verticaux. Hal Thorne, président de GSKY, a déclaré que la croissance de l'entreprise dans la dernière année a été phénoménale qu'elle avait presque doublé les ventes. »
Partout en Amérique du Nord les exemples ne manquent pas. A l’intérieur des maisons ou des appartements, cette nouvelle tendance est un véritable phénomène. Certains utilisent ces murs pour purifier et oxygéner leurs espaces intérieurs tout en gagnant de la place et en créant un design unique !