Des hybrides sans terres rares?

Alors que la ‘guerre des terres rares’ fait rage entre la Chine et le reste du monde, le plus grand constructeur d’hybrides a une solution: produire ses véhicules à économie d’énergie sans recourir à ce minerai …

Par GVadmin Modifié le 24 juin 2013 à 17 h 30

Alors que la ‘guerre des terres rares’ fait rage entre la Chine et le reste du monde, Toyota, le plus grand constructeur d’hybrides a une solution: produire ses véhicules à économie d’énergie sans recourir à ce minerai. Un progrès qui pourrait sauver l’économie de pointe de l’archipel.

Le problème des terres rares est suffisamment important pour aviver les tensions entre les deux principales économiques asiatiques. La Chine contrôlant 90% de la production mondiale et le Japon étant le principal consommateur. Le commerce de ces minerais est un nouveau point de friction, qui s'ajoute aux conflits territoriaux entre les deux pays.

Le Japon envisage toutes les pistes pour se sortir de la dépendance du voisin: exploration des fonds du Pacifique, recyclage obligatoire pour les produits électroniques … Le reste du monde s’interroge d’ailleurs aussi sur la problématique posée par le monopole chinois sur les terres rares. Une situation qui a des répercussions aux quatre coins de la planète, en Argentine par exemple.

La solution se trouve peut-être tout simplement dans la substitution. Toyota, grand consommateur de ce minerai en tant que premier producteur de véhicules hybrides, vient de faire une annonce choc. Le constructeur nippon peut se passer des terres rares pour ses voitures à économie d’énergie. Il pourrait industrialiser cette technologie dans les deux ans.

Un instrument de négociation diplomatique

De quoi donner une excellente marge de manœuvre à Toyota et un levier de négociation appréciable à la diplomatie de l’archipel. Car le créateur de la Prius n’utilisera pas cette nouvelle méthode si les cours des terres rares baissent et si son commerce se libéralise. Une avancée qui pourrait avoir un impact sur l’attitude chinoise qui ferme progressivement les robinets de l’export, sans doute pour favoriser sa propre industrie de hautes technologies.

Plusieurs sociétés ont déjà délocalisé vers la Chine pour produire là où l’acquisition des terres rares est libre, menaçant ainsi l'économie japonaise. Jusque-là, les délocalisations au Japon concernaient seulement les industries démodées et à faible valeur ajoutée. La restriction des terres rares chinoise pourraient la transposer aux industries de pointe. A moins que l’innovation de Toyota rende leur liberté aux industriels…

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