Le gouvernement japonais a présenté 100 réformes visant à accélérer le développement des ENR. L’ouverture des parcs nationaux aux projets de géothermie est la plus saillante et controversée de ces initiatives.
Des forages pour la géothermie?
Le gouvernement japonais a présenté 100 réformes visant à accélérer le développement des ENR. L’ouverture des parcs nationaux aux projets de géothermie est la plus saillante et controversée de ces initiatives.
Dans sa quête pour remplacer l’énergie nucléaire, le Japon prend des mesures concrètes pour développer les ENR. Réduction du délai légal pour lancer les projets éoliens, dérégulation des investissements dans les petites centrales hydroélectriques, exemption de la loi sur les installations industrielles pour les centrales solaires: les 100 réformes devraient être rapidement validées par le cabinet et entrer en vigueur dans le courant de l’année.
Une récupération de la chaleur souterraine
La mesure la plus commentée est celle sur le géothermique. Le gouvernement va ouvrir les parcs nationaux aux forages pour récupérer la chaleur souterraine. Les candidats aux investissements sont nombreux: le potentiel géothermique national est fortement concentré dans ces parcs.
Les sociétés Idemitsu Kosan et INPEX ont entamé les négociations avec les autorités, pour développer une centrale électrique géothermique dans le parc national de Bandai-Asahi, dans la préfecture de Fukushima. Les investisseurs envisagent une capacité de 270 MW qui seraient mis en service dans 10 ans.
Une extension potentiellement dangereuse
Le gouvernement compte sur les ENR, notamment sur la géothermie, pour subvenir aux besoins énergétiques du Japon. Il espère développer 2GW de capacité d’ici 2020, grâce à l’ouverture des parcs nationaux et aux tarifs de rachat préférentiels et une subvention accordée pour les forages d’explorations.
La course aux énergies propres doit être menée avec précautions. Les opposants à l’extension des forages géothermiques dans les parcs nationaux se sont déjà fait entendre. Ils craignent que les vapeurs et l’eau chaude extraites du sol, qui contiennent potentiellement de grandes quantités de métaux lourds, se répandent à la surface. Un risque non négligeable pour les complexes touristiques de stations thermales dont les sources chaudes sont très prisées par les vacanciers de l’archipel et de toute l’Asie.
Pour en savoir plus, en.rocketnews24.com et bloomberg.com