Six villes et provinces chinoises vont mettre en place des bourses locales d’échange de droits à polluer d’ici 2015. Une mesure qui vise à préparer l’arrivée d’une place d’échange nationale à plus longue échéance.
Des bourses du carbone voient le jour au niveau local
Six villes et provinces chinoises vont mettre en place des bourses locales d’échange de droits à polluer d’ici 2015. Une mesure qui vise à préparer l’arrivée d’une place d’échange nationale à plus longue échéance.
Des bruits couraient depuis plusieurs mois sur la mise en place imminente d’un système d’échange de droits à polluer sur le territoire chinois. Finalement, ce ne sera pas le cas tout de suite. Lors du quatrième sommet national sur "l’échange de droits à polluer" qui s’est tenu le 25 mai à Pékin, les responsables de la Commission Nationale pour la Réforme et le Développement (CNRD) ont annoncé que la mesure serait plus longue à mettre en place que prévu. La difficulté de l’instauration d’une bourse d’échange nationale réside dans l’affectation des droits à polluer par province, ville, quartier, usine…
La bourse nationale attendra donc, mais pour ne pas être accusée de faire du surplace, la Chine a décidé de créer 6 bourses aux niveaux locaux. Elles se situeront à Pékin, Chongqing, Shanghai, Tianjin ainsi que dans les provinces du Hubei et du Guangdong. Elles devraient permettre de réduire les émissions globales de chacune de ces villes ou provinces en affectant des droits à polluer et en donnant la possibilité aux entités pour lesquelles il n’est pas économique de réduire les émissions d’acheter des droits aux usines qui émettent moins que leurs droits.
Jiang Kejuan, chercheur à l’institut des énergies de la CNRD, a expliqué que cette évolution entrait dans le cadre des décisions prises l’année passée à Copenhague. La Chine a en effet obtenu l’autorisation de procéder en deux temps. Premièrement les émissions de GES culmineront en 2025. La réduction viendra après cette date. Les producteurs d’électricité chinois, qui utilisent beaucoup le charbon, auront un défi majeur à remplir après 2025.