Une étude du spécialiste brésilien en éducation Ernesto Faria place le Brésil en 36ème et dernière position par le pourcentage de diplômés d’études supérieures dans la population des 25-64 ans. Ceci montre tout le chemin à parcourir pour que le Brésil se mette au niveau des puissances mondiales.
Dernier de la classe des études supérieures
Une étude du spécialiste brésilien en éducation, Ernesto Faria, se basant sur un rapport de l’OCDE, place le Brésil en 36ème et dernière position en ce qui concerne le pourcentage de diplômés d’études supérieures parmi la population des 25-64 ans. Ceci montre tout le chemin qu’il reste à parcourir en termes d’éducation pour que le Brésil se mette au niveau des puissances mondiales.
Le pays en retard dans l'enseignement supérieur
Parmi les pays de l’OCDE, la moyenne des diplômés (28%) est plus du double de celle du Brésil. Le Chili, par exemple, obtient 24%, et la Russie 54%.
Pour le Secrétaire de l’Enseignement Supérieur du Ministère de l’Education, Luiz Claudio Costa, l’évolution des dernières années est positive mais comme le pays part de loin, il reste encore largement en dessous de la moyenne. L’insertion des jeunes à l’école a augmenté, mais n’a pas été suivie d’une hausse des places dans les Universités, notamment publiques.
Trop peu d'inscrits à l'université
Costa rappelle que le prochain Plan National d’Education (PNE) a établi l’objectif de 33% de la population de 18 à 24 ans inscrite dans l’enseignement supérieur d’ici 2020. Aujourd’hui, on compte à peine 17% d’inscrits. Pour cela il faudra multiplier à la fois les places disponibles mais aussi les bourses pour les familles aux faibles revenus.
L’important c’est que l’enseignement supérieur, aujourd’hui, soit accessible aux familles de toutes les classes sociales. Le désir d’apprendre de la population est fort, nous devons le satisfaire
, affirme le secrétaire.
La faute au secondaire ?
Les chiffres de l’OCDE montrent que, dans la majorité des pays, les jeunes de 25 à 34 ans sont les plus diplômés. En Corée du Sud, par exemple, 58% de cette catégorie d’âge a validé au moins un cursus universitaire, alors que pour les 55-64 ans, le pourcentage tombe à 12%. Au Brésil, il y a peu de variations entres les différentes tranches d’âge.
Pour Elizabeth Balbachevsky, chercheur à l’Université de São Paulo (USP) et spécialiste de la question, le problème vient des mauvais résultats de l’enseignement au niveau collège-lycée. Au contraire des autres pays émergents, moins de la moitié des 15-17 ans arrive jusqu’au niveau lycée. Les autres abandonnent l’école avant.
L'enseignement privé très présent
Elizabeth assure que la question financière est un autre frein à l’accès, 75% des places en cours supérieurs étant concentrés dans des institutions privées. C’est aussi le cas de la Chine et la Russie sauf que ces pays ont mis en place des systèmes sophistiqués de financements et aides aux étudiants.
Car le modèle d’enseignement supérieur public et gratuit pour tous, n’est pas viable pour de nombreux pays.
1 million d’étudiants se sont portés candidats pour se disputer les 123.000 bourses offertes cette année. Un chiffre en nette hausse. Pour Elizabeth,
Malheureusement, nous avons perdu presqu’un quart de siècle d’investissements en éducation. L’histoire nous montre que l’Europe, les Etats-Unis et plus récemment les pays asiatiques, ont avancé parce qu’ils ont misé fortement sur l’éducation. Le Brésil n’a décidé cela que ces dernières années, et maintenant doit travailler pour combler son retard.