Décarbonation : le numérique peut-il sauver notre planète ?

Par La rédaction Publié le 19 juillet 2024 à 16 h 00
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Les technologies numériques représentent environ 2,5 % de l'empreinte carbone de la France, et leur utilisation croissante pose la question de leur potentiel dans la décarbonation. Les smart grids, les smart homes, le télétravail et le covoiturage sont des solutions explorées pour leur contribution possible à la réduction des émissions. Les résultats montrent que ces solutions peuvent apporter des gains significatifs, mais souvent limités par des effets de rebond.

Le numérique et la décarbonation : un pari ambitieux

Les smart grids, ou réseaux électriques intelligents, utilisent des technologies avancées pour optimiser la distribution et la consommation d'électricité. En France, ces réseaux pourraient réduire les émissions de CO2 de 0,8 Mt par an d'ici à 2030, principalement grâce à une meilleure gestion de la demande énergétique et à la flexibilité des réseaux. Cependant, ces gains dépendent largement de l'adhésion des consommateurs et de la gestion efficace des infrastructures.

Les smart homes intègrent des systèmes de gestion énergétique pour réduire la consommation d'énergie domestique. En équipant 30 millions de logements, les gains pourraient varier de 2 TWh à 20 TWh d'énergie économisée par an, avec une réduction des émissions allant de 0,1 MtCO2 à 3,1 MtCO2. Cependant, les effets de rebond, tels que l'augmentation de l'utilisation d'autres appareils, peuvent réduire ces gains. La consommation énergétique des systèmes eux-mêmes doit aussi être prise en compte.

Télétravail : un levier sous-exploité ?

Le télétravail pourrait potentiellement réduire les émissions liées aux trajets domicile-travail. En France, si 10 millions de personnes travaillaient à domicile un jour par semaine, cela pourrait éviter entre 1 et 4 MtCO2 par an. Toutefois, les gains nets sont souvent diminués par des effets de rebond comme l'augmentation de la consommation énergétique à domicile et les déplacements supplémentaires pour des loisirs ou des courses.

Le covoiturage, surtout pour les courts trajets, peut contribuer à la réduction des émissions de CO2. Le plan national vise 3 millions de trajets quotidiens en 2027, ce qui pourrait réduire les émissions de 0,3 à 2 MtCO2 par an. Cependant, le succès de cette solution dépend de la diminution de l'autosolisme et de l'efficacité des plateformes de covoiturage pour organiser ces trajets. Les effets de rebond, comme le report modal vers la voiture au lieu des transports en commun, limitent également les gains potentiels.

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