Des recherches menées à l’Université Unicamp indiquent qu’une substance extraite de la carapace des crustacés permet de retirer certains métaux lourds contaminant l’eau.
De la fibre de crustacés pour dépolluer les rivières
Des recherches menées à l'Université Unicamp indiquent qu'une substance extraite de la carapace des crustacés permet de retirer certains métaux lourds contaminant l'eau. En abondance dans la nature, cette fibre est déjà utilisée par l'industrie pharmaceutique dans diverses applications.
Cette fibre retirée des crustacés, tels que la crevette, la langouste ou autre crabe, s'appelle la quitosana. Elaine Nogueira, chercheur à l'Unicamp, affirme que cette substance n'est pas mise à profit par les industriels de la pêche. Présentant ce travail dans le cadre de sa thèse de doctorat de chimie, Elaine explique qu'elle a procédé à une altération chimique de la quitosana qui lui confère une capacité d'adhérence aux particules de plomb et de cuivre.
Ensuite, par un système de filtrage, il est possible de retirer de l'eau les métaux lourds ainsi absorbés. La poussière quitosana peut ensuite être réutilisée après ce filtrage, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la dépollution des rivières par exemple.
Elaine travaille également sur l'utilisation de la quitosana à des fins pharmaceutiques.