L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont toutes les deux en train de choisir leur modèle de taxe carbone. La conférence du parti Vert néo-zélandais cette semaine a été l’occasion pour les Verts australiens de tenter de convaincre leurs voisins.
De bons espoirs pour la taxe carbone des Verts
L’Australie et la Nouvelle-Zélande sont toutes les deux en train de choisir leur modèle de taxe carbone. La conférence du parti Vert néo-zélandais cette semaine a été l’occasion pour les Verts australiens de tenter de convaincre leurs voisins.
Qui taxer ? Telle est la question.
L’Australie devrait décider en juillet d’imposer une taxe sur les 1.000 entreprises les plus polluantes plutôt que sur les particuliers. A côté, le système néo-zélandais paraît compliqué et coûteux. Il prévoit différentes dates d’entrée en vigueur selon les secteurs économiques et industriels. Des dates qui changent régulièrement.
Face aux Verts, le parti libéral australien veut un impôt général pour les citoyens afin de financer la réduction des émissions des plus grands pollueurs. Le système avancé par les Verts touchera les gros pollueurs mais aura tout de même des retombées sur les particuliers. Ainsi, les prix de l’énergie devraient être en hausse. Cependant les fonds créés par les plus pollueurs aideront à amortir les coûts pour les foyers.
Les Verts rencontrent Julia Gillard, Premier Ministre Australien, cette semaine pour défendre leur projet, en vue d’une décision le 1er juillet. Ils souhaitent aussi inclure une taxe sur l’essence. Aucune décision n'a été prise sur le meilleur moyen à adopter.
Compromis et opposition
Les Verts sont actuellement en position de force au Sénat en Australie et espèrent en profiter. Leur programme de taxe carbone pourrait devenir "la plus grande transformation économique en Australie depuis des décennies". Les Verts en sont conscients et s’attendent à devoir accepter des compromis, car la question ne laisse personne indifférent. La popularité du Premier Ministre est d’ailleurs en baisse depuis l’annonce de la mise en place d’un programme de taxe carbone.
Parmi les opposants (60% selon les sondages), on compte l’industrie minière et le groupe de médias News Corp appartenant à Rupert Murdoch. Malgré tout, des milliers de gens se sont rassemblés pour défendre la taxe carbone, et alerter contre le réchauffement climatique. Ils protestent contre la mésinformation.