Le 14 décembre, le cyclone Chido a frappé Mayotte, laissant derrière lui un paysage de désolation. Ce désastre est un exemple de la vulnérabilité des régions pauvres face aux catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique.
Le cyclone Chido à Mayotte, exacerbé par le réchauffement climatique
Un territoire en détresse
Mayotte, département le plus pauvre de France, vit une réalité choquante après le passage du cyclone. Avec des vents qui ont atteint les 220 km/h, une intensité sans précédent depuis un siècle, l'île de l'océan Indien se retrouve méconnaissable. Les déclarations du préfet François-Xavier Bieuville témoignent de l'étendue du désastre, avec des pertes humaines qui se comptent par centaines, voire par milliers.
Le paysage de Mayotte est maintenant parsemé de débris. Les habitations sont éventrées, et les infrastructures comme le port et les centres médicaux sont gravement endommagés. Les témoignages des habitants du quartier de Labattoir, à Dzaoudzi, décrivent des scènes apocalyptiques où les tôles et les arbres arrachés jonchent les rues désormais méconnaissables.
Le réchauffement climatique intensifie les cyclones
Le cyclone Chido n'est pas seulement un phénomène naturel, il est potentiellement exacerbé par le réchauffement climatique. La température anormalement élevée des eaux de l'océan Indien a probablement renforcé l'intensité de Chido, comme le confirment plusieurs études climatiques. Cette augmentation de l'intensité des cyclones, prévue par le Giec, pose un risque croissant pour les populations déjà vulnérables.
À Mayotte, la combinaison de la pauvreté extrême, des habitations précaires et du manque d'infrastructures adéquates a tragiquement amplifié l'impact du cyclone. La majorité des habitants vit sous le seuil de pauvreté et dans des conditions de logement inadaptées. L'urgence de réformes structurelles est criante pour améliorer la résilience de l'île face aux futurs chocs climatiques et naturels.