Selon une récente étude intitulée « Énergies Renouvelables et Emplois », la première à l’échelle internationale, le deuxième pays dans lequel le secteur des énergies renouvelables emploie le plus de personnes est le Brésil. Une surprise alors que la Chine, leader mondial depuis plusieurs années, commence à s’essouffler.
« Énergies Renouvelables et Emplois » : le Brésil, futur leader ?
L’Agence Internationale de l’Energie Renouvelables (Irena) a récemment publié son étude « Énergies Renouvelables et Emplois ». C’est la première étude concernant les créations d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables réalisée à l’échelle mondiale. Si la première position, occupée par la Chine n’a surpris personne, le Brésil occupant la deuxième place du classement, fait couler beaucoup d’encre.
Selon l’Irena, le pays emploierait 5,7 millions de personnes travaillant sur des problématiques de développement durable. Les activités les plus créatrices d’emplois se concentrent autour des biocombustibles, avec l’éthanol en tête de gondole. Plus de 800 000 opportunités d’emplois auraient été créées autour du biocombustible. L’éolien occupe quant à lui toujours une place de choix. Les États de Rio Grande do Norte et de Bahia comptabilisent à eux seuls plus de 500 millions de dollars d’investissements et une dizaine de parcs éoliens. À l’horizon 2017, les deux États ont d’ailleurs prévu d’en implanter 3 nouveaux.
Le secteur des énergies renouvelables bénéficie d’une formidable croissance au Brésil. D’ici à 2030, l’Irena estime à 11 millions le nombre d’emplois créés dans le secteur. Le pays se restructure et réaligne son industrie pour s’adapter à la croissance des concurrents exportateurs et aux changements politiques récents. De quoi effrayer une Chine finalement pas si inatteignable qu’on pourrait le penser.
Le secteur des énergies renouvelables, « un employeur significatif dans le monde »
Au-delà de l’aspect concurrentiel de cette étude, l’Irena se félicitait déjà en mai dernier de l’importance que prend le secteur des énergies renouvelables dans le monde. Ce dernier « n’est plus seulement une niche, mais est devenu un employeur significatif », dont la croissance se confirme année après année. En 2012, le nombre d’emplois dans le secteur avoisinait les 5,7 millions selon l’Irena, contre 6,5 millions en 2013. Une augmentation d’environ 14 %, rare en temps de crise.
Si le potentiel du secteur en termes économique n’est plus à prouver, l’Agence remarque cependant le nombre limité d’acteurs y participant. « Si les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, hydroélectricité…) se développent dans le monde entier, la plupart des emplois restent concentrés dans un très petit nombre de pays », déplore l’Irena. Finalement, ce qui ralentit le plus le secteur reste les compétences techniques, souvent peu développées et insuffisantes. En 2013, environ 7000 emplois n’auraient pas été pourvus en Europe dans le secteur du fait du manque de compétences et de formations adaptées. Un chiffre qui pourrait passer à 15 000 à l’horizon 2030.