Selon la FIFA, l'empreinte carbone de la Coupe du monde brésilienne est de 2 723 756 tonnes/équivalent CO2. Mais il ne faudrait pas pour autant jeter la pierre aux organisateurs de la Coupe. Ils ont pris des mesures pour réduire l’empreinte carbone. Mais les produits dérivés...
L'empreinte carbone de la Coupe du monde
«Il ne faut pas se contenter de compter le nombre d'avions», explique Federico Addiechi, chef du département responsabilité sociale de la Fédération internationale de football (FIFA), chargé du dossier carbone. «Il faut aussi compter les tonnes de câbles qui sont utilisés par les télévisions, le nombre d'heures durant lesquels les frigos vont tourner pendant la Coupe...»
Résultat : selon la FIFA, l'empreinte carbone est de 2 723 756 tonnes/équivalent CO2. En gros, les émissions de l'Islande durant un peu plus de six mois et autant de gaz à effet de serre qui contribueront un peu plus au changement climatique (GES).
Brésil et FIFA : polluer le moins possible
En raison de son rayonnement planétaire, la Coupe du Monde de la FIFA™ est également une plate-forme unique pour sensibiliser à, et attirer l'attention sur, un certain nombre de préoccupations sociales et environnementales choisies à l'échelle mondiale. Quand on considère l'intérêt et les attentes qu'une telle manifestation suscite chez toutes les parties concernées, le risque est d'être dépassé par le nombre de demandes et d'opportunités. Par conséquent, Brésil et FIFA jurent en choeur que tout a été fait pour polluer le moins possible. Quelques exemples d’activités :
• Bâtiments écologiques : Au Brésil, de nombreux stades sont sur le point d’obtenir la certification LEED (Leadership in Energy Efficient Design) pour les constructions écologiques. Ils sont également nombreux à installer des panneaux solaires sur les toits afin de générer une énergie renouvelable. En outre, la FIFA et le COL organiseront, à l’attention des gérants de stades, des cours en matière de gestion durable.
• Gestion des déchets : Avec sa nouvelle loi sur les déchets, le Brésil entend améliorer le contrôle de la gestion et de l’acheminement des déchets. La FIFA et le COL veilleront à ce que la gestion des déchets dans les stades et sur les autres sites respecte la nouvelle réglementation et encourageront le recyclage avec l’aide des coopératives locales.
• Formation des bénévoles : Être bénévole pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ et accueillir le monde entier au Brésil promettent d’être une expérience unique pour tous les participants. La FIFA et le COL organiseront des modules de formation qui permettront aux bénévoles de compléter leur formation de base et augmenteront leurs chances de trouver un emploi après la compétition.
• Soutien communautaire : De nombreuses organisations brésiliennes s’appuient sur le football pour essayer de surmonter certains problèmes sociaux au sein de leur communauté. La FIFA et le COL soutiendront ces organisations à travers l’initiative Football for Hope en apportant le financement et le savoir-faire nécessaires.
• Changement climatique : Le réchauffement climatique est l’un des problèmes les plus pressants de notre époque. L’une de ses causes principales est le dioxyde de carbone (CO2) qui est rejeté dans l’atmosphère par le biais des activités humaines. La FIFA et le COL évalueront l’empreinte carbone de la compétition et mettront en place des mesures afin d’éviter, de réduire et de compenser ses émissions.
• Développement des capacités : À travers son initiative Football for Hope, la FIFA organisera plusieurs forums à l’attention d’organisations communautaires au Brésil et à l’étranger pour réfléchir aux moyens qu’offrirait le football de surmonter certains problèmes sociaux.
• Rapports : La FIFA et le COL produiront conjointement un rapport détaillé sur le développement durable conformément à la Global Reporting Initiative (GRI : Sustainability Reporting Guidelines & Event Organisers Sector Supplement).
Coupe du monde «verte»?
Des initiatives saluées par la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, qui note que «les grands événements sportifs obtiennent de plus en plus de médailles vertes». Elles font en revanche sourire Frédéric Chomé, directeur de Factor X, bureau de conseil en stratégie climatique qui a notamment travaillé sur les Jeux olympiques de Londres.
«Le problème de tous ces événements sportifs, c'est qu'ils oublient des sources d'émissions», explique-t-il. Notamment «tous les produits dérivés». Exit donc les bouteilles de Coca Cola, commanditaire officiel, ou encore les maillots nationaux vendus à la chaîne. Par exemple, «lors des événements internationaux, il y a 1 % de téléviseurs supplémentaires vendus dans le monde, soit 20 millions. Sachant qu'une télé coûte 5 à 6 tonnes de CO2 à fabriquer, ça fait 100 millions de tonnes de CO2».