Malgré les polémiques et les critiques, le Mondial 2022 a fait de véritables efforts pour proposer une compétition sportive majeure décarbonée.
Aucune des dernières coupes du monde de football n'aura été organisée sans essuyer de critiques durant ces dernières décennies. La seule différence, au fond, réside dans leurs thèmes.... Quand il s'agit de donner des leçons d'écologie à une heure de grande écoute, mieux vaut s'appeler Marion Cotillard. Mais entre vols privés et vacances sur un yacht, il est sans doute plus facile pour l'actrice engagée de dire qu'elle va boycotter une coupe du monde de football pas assez écorespectueuse à ses yeux. L'industrie du cinéma comme le festival de Cannes ont pourtant encore d'importants efforts à effectuer pour devenir plus verts...
Qatar 2022 : une compétition décarbonée du mieux possible
Quant aux supporters qui se rendront à cette coupe du monde 2022 pour assister aux matches, ils possèdent certainement une meilleure empreinte carbone que la comédienne militante.
Pourtant, le Qatar promet un bilan carbone neutre pour ce Mondial 2022. Mais comment est-ce possible ? Mohammed ben Abdallah al-Rumaihi, ministre de l'environnement, a notamment détaillé comment les normes strictes retenues en termes de construction et de design des infrastructures permettaient de contrebalancer l'empreinte carbone du tournoi en lui-même. Le pays a même, en fait, profité de l'occasion de l'organisation de ce mondial pour entreprendre sa transition éco-respectueuse, quitte à y consacrer des sommes colossales. Travaux routiers, édification ou rénovation de huit stades, construction du premier système de métro...
La climatisation des stades, alimentée par des panneaux solaires
Le Qatar a notamment consacré environ 40 milliards d'euros à la création de la ville de Lusail, appelée à héberger 250 000 habitants, et à accueillir le match d'ouverture et la finale de ce Mondial 2022. Quant au système de climatisation mis en place pour les stades, qui a fait couler beaucoup d'encre, il est en fait 40% moins énergivore qu’un système standard, car alimenté via l’énergie solaire.
Au total, selon les chiffres de la FIFA, cette prochaine Coupe du monde au Qatar produirait 3,6 millions de tonnes équivalent CO2. Et ce pour un événement suivi par 3,2 milliards de téléspectateurs. Un chiffre clairement en hausse par rapport aux 2 millions de tonnes de CO2 émises par les éditions russe et brésilienne de la compétition. Le Qatar entend également compenser ses émissions en achetant des crédits carbone. Mais se pose également la question de la méthode de calcul : en effet les émissions estimées pour la durée de ces stades ne prend en compte que la période de 46 jours de compétition.Or ces stades sont pour la plupart bâtis pour traverser des décennies au service du sport. Cherchez l'erreur...