À Bakou, les négociations de la COP29 connaissent un moment critique, marqué par un fossé grandissant entre les aspirations des pays développés et celles des nations en voie de développement. Les tensions montent alors qu’un nouvel objectif financier ambitieux se dessine, suscitant l’inquiétude de l’Europe.
COP29 : recul des négociations climatiques sur la finance à Bakou
Alors que les discussions à la COP29 de Bakou s’intensifient, les divergences se creusent entre les nations développées et les pays en développement concernant le financement de l’action climatique. L’Europe, témoin d’un léger recul dans les négociations, s'alarme de cette impasse qui pourrait compromettre les avancées précédemment réalisées. Les discussions révèlent des documents complexes et des positions antagonistes, soulignant l'urgence de parvenir à un consensus pour relever les défis climatiques mondiaux.
Un premier souffle d’espoir
Les débats actuels à la COP29 évoluent dans le bon sens par rapport aux précédentes conférences. L'Europe, par la voix de son négociateur Jacob Werksman, a exprimé jeudi son inquiétude suite à un « léger recul » dans les négociations, marqué par la réouverture des discussions sur des textes complexes et divergents. « Clairement nous sommes encore très loin d’un point d’accord » mais « l’UE reste confiante dans le fait qu’on sera capables d’achever le travail à temps », a déclaré Jacob Werksman dans des propos partagés par Sud Ouest. Une première ébauche rejetée par les pays en développement montre la distance encore à parcourir pour trouver un terrain d'entente.
Malgré les défis, l'optimisme demeure. Jennifer Morgan, émissaire allemande, a mis en perspective le processus habituel des négociations, soulignant que les ministres entreront en scène la semaine prochaine pour tenter de finaliser un accord. « Nous sommes au jeudi de la première semaine », a-t-elle indiqué. L'urgence de la situation impose une accélération des débats, avec l'espoir de conclure avant la fin du sommet.
Aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre
La COP29 se doit de conclure avec la définition d'un nouvel objectif financier pour les pays en développement. Ce « Nouvel objectif collectif quantifié » vise à remplacer l'ancien engagement, souvent jugé insuffisant, par une ambition décuplée de 1 300 milliards de dollars annuels à partir de 2025, soulignant la nécessité d'une contribution accrue des pays riches.
Face à l'ampleur des sommes évoquées, Jennifer Morgan insiste sur l'importance de mobiliser les investissements privés. La nouvelle stratégie envisagée cherche à créer un effet de levier sur les fonds publics, envisageant même l'instauration de nouvelles taxes mondiales pour financer ces objectifs. Cette approche multilatérale pourrait redéfinir la coopération financière internationale en matière de climat.